Qu’est-ce qui amène à opter pour des choix alimentaires «sain» ou «de confort»? De nouvelles recherches montrent comment déplacer le curseur pour favoriser l’option la plus saine.
Face au défi énorme de l’excès de poids et de l’obésité, tout ce qui peut amener à favoriser les choix sains représente une piste précieuse. L’offre alimentaire est incontestablement un paramètre qui intervient dans les choix alimentaires. Et cette offre comporte beaucoup d’aliments dits «de confort», qui sont souvent denses en énergie, riches en sucres et/ou matières grasses, et qui sont mangés pour le plaisir, voir pour activer le circuit sérotoninergique de la récompense.
Des aliments plus sains, comme des fruits et légumes frais, peuvent certes aussi être plaisants, mais ils ne combattent pas à armes égales face au circuit de la récompense. Raison pour laquelle bien souvent, devant une proposition d’aliment «sain» ou «de confort», c’est le second qui l’emporte. Mais pas de la même façon dans toutes les circonstances…
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Doubler les choix alimentaires sains en modifiant l’offre
Des chercheurs de la Duke University, à Durham, ont mené une étude dans le but de voir comment des aliments sucrés tels qu’une barre chocolatée au caramel et aux cacahuètes, ainsi que des biscuits fourrés, influençaient les choix pour des aliments plus sains (du saumon et du pamplemousse). Dans un premier temps, les sujets devaient choisir entre 2 denrées, une «saine» et l’autre «malsaine». La plupart des participants optaient pour la seconde.
Mais dans un second temps, ces deux options ont été appariées chacune avec un aliment malsain. Et dans cette configuration, le nombre de participants qui opte pour la paire avec l’aliment sain est pratiquement multiplé par deux.
Oasis pour les déserts alimentaires
Les analyses des mouvements des yeux lors de ces expériences montrent que les sujets passent plus de temps à observer les aliments sains lorsqu’ils sont couplés à un aliment malsain, que lorsqu’ils sont seuls.
Ces observations sont particulièrement pertinentes pour s’attaquer à la problématique des déserts alimentaires, des zones où trônent la junk food et les fast-foods, et où les produits frais et les sources de protéines «saines» sont rares. Les expériences précédentes ont en effet montré qu’ajouter un petit espace d’aliments «sains» dans le coin d’un magasin ne suffit pas. Ces nouvelles recherches suggèrent qu’il vaudrait mieux placer des aliments sains dans le rayon des aliments «malsains».
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