Lait et yaourt sont deux sources de protéines de qualité, ce qui est très apprécié dans le sport. Le yaourt bénéficie cependant d’une meilleure tolérance au lactose. Est-il pour autant un meilleur choix ?
Les protéines du lait et de ses dérivés sont bien connues pour leur qualité nutritionnelle élevée : elles présentent à la fois un bon profil en acides aminés indispensables et bénéficient d’une bonne digestibilité. La combinaison d’un apport suffisant en protéines de qualité et d’exercice est la meilleure manière de favoriser la synthèse protéique et de développer la masse musculaire. C’est très recherché dans le sport, mais particulièrement utile aussi dans le processus de vieillissement et toutes les situations de perte de masse maigre.
Les protéines laitières se sont fait une place de choix dans l’alimentation des sportifs, que ce soit sous la forme d’aliments/boissons courants, de shakes et autres poudres protéinées. Cependant, lait et yaourt diffèrent singulièrement par le processus de fermentation et la présence des ferments lactiques qui, dans le yaourt, apportent un sérieux coup de pouce à la digestion du lactose.
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25 g de protéines sous forme de lait ou de yaourt
D’un point de vue strictement rationnel, le yaourt bénéficie donc d’un net avantage sur le lait pour constituer un vecteur de protéines, par exemple avant la pratique sportive. Mais en pratique, la digestibilité n’est pas le seul critère pour être considéré comme une bonne source de protéines : la palatabilité, c’est-à-dire l’aptitude de plaire au palais, doit aussi être prise en compte. C’est ce qui a été pris en compte dans cette étude, qui a comparé la palatabilité ainsi que les potentiels symptômes gastro-intestinaux de deux produits riches en protéines pris avant une séance d’exercice physique en résistance.
Dans cette étude randomisée menée en cross-over, 30 individus actifs physiquement ont consommé environ 25 g de protéines sous forme de 500 ml de lait ou de 200 ml de yaourt avant une session d’entrainement en résistance. Outre la palatabilité, les investigateurs ont évalué les symptômes gastro-intestinaux perçus avant, pendant (au milieu) et après la séance d’entrainement.
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De bons résultats pour le lait et le yaourt
Le lait se voyant souvent pointé du doigt en raison de la difficulté qu’ont de nombreux adultes à bien digérer le lactose, on aurait pu s’attendre à ce que le yaourt remporte haut la main ce comparatif. Ce qui n’est pourtant pas le cas. En effet, du point de vue de la palatabilité, le lait se distingue par une douceur, une « sucrosité » un peu plus élevée par rapport au yaourt (ce qui n’est pas étonnant vu que l’acidité de ce dernier est plus élevée). Globalement l’acceptation était un peu plus élevée pour le lait que pour le yaourt.
En ce qui concerne les symptômes gastro-intestinaux : les ballonnements abdominaux et les éructations étaient plus importants avec le lait, mais dans l’ensemble, les symptômes gastro-intestinaux signalés étaient peu nombreux et généralement légers pour les deux produits.
Les auteurs concluent que les deux produits présentent une bonne acceptation et une bonne tolérance et qu’ils peuvent de ce fait être tous deux considérés comme de bonnes options pour l’apport en protéines avant un exercice de résistance.
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Source
Portuguez-Molina P et al. Nutrients 2025,17(22). https://doi.org/10.3390/nu17223540