La prévention de la maladie cœliaque gagne en popularité partout dans le monde et est étudiée depuis de nombreuses années. L’introduction de petites quantités de gluten chez les jeunes enfants à haut risque n’entraîne aucune diminution du risque d’intolérance à cette substance. Une étude réfute l’hypothèse selon laquelle la consommation de grandes quantités de gluten à un jeune âge ferait augmenter le risque d’intolérance au gluten.
Étude de cohorte prospective contre la maladie cœliaque
Dans le cadre d’une nouvelle analyse de l’étude de cohorte prospective pour lutter contre la maladie cœliaque, des chercheurs ont surveillé la consommation quotidienne de gluten par 715 enfants originaires de 5 pays européens et porteurs de l’antigène HLA (HLA–DQ2 et/ou HLA-DQ8).
À partir de 4 à 6 mois, les enfants ont consommé soit un placébo soit 100 mg de gluten entraînant une réaction immunologique, dont la dose a été augmentée progressivement jusqu’à 10 mois pour arriver à un apport illimité en gluten. Cette analyse, publiée dans le American Society for Nutrition, a étudié l’impact de la quantité de gluten consommé de 11 à 36 mois sur le développement de la maladie cœliaque.
Aucune influence significative d’une importante consommation de gluten
Une importante différence a été décelée dans la consommation quotidienne moyenne de gluten des enfants de 10 mois des différents pays. En revanche, aucune distinction n’a pu être établie au sein de chaque pays pris séparément, entre le régime alimentaire des enfants ayant développé une intolérance au gluten et celui des enfants qui ne l’ont pas développée. De plus, aucune association concluante n’a pu être établie entre les variables portant sur le pays, le sexe, le groupe d’intervention, la consommation de gluten et le risque de développer la maladie cœliaque.
À l’exception des haplotypes DQ2.2 et DQ7, aucun risque significatif n’a été décelé concernant le développement de cette maladie chez le groupe à risque ayant consommé du gluten.
Les auteurs ont donc conclu que la consommation et la quantité de gluten ingéré entre 11 et 36 mois n’avaient, dans la majorité des cas, aucune influence sur l’apparition de la maladie cœliaque. Cette conclusion s’applique à la plupart des génotypes HLA chez les enfants de divers pays européens présentant un risque génétique.