Selon une étude menée par le Dartmouth College (New Hampshire, USA), l’affichage des calories sur les aliments les rendrait moins appétissants, mais surtout, semble modifier la façon dont notre cerveau réagit face à cette situation. Un effet amplifié en cas de contrôle du poids.
Dans cette étude, lorsque des images d’aliments renseignant leur apport calorique étaient exposées aux volontaires, le cerveau présentait une réaction paradoxale: une activation réduite du système de récompense et une activation accrue du système de contrôle. En d’autres termes, des aliments gras et sucrés potentiellement appétissants deviennent moins attirants pour notre cerveau une fois que leur teneur en calories est affichée.
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L’étiquetage des calories se généralise aux États-Unis dans un contexte d’obésité
Cette étude, publiée dans PLOS ONE, est la première du genre à examiner comment notre cerveau fait des choix alimentaires lorsque des informations sur les calories lui sont présentées. Les résultats sont particulièrement intéressants dans le contexte américain, étant donné qu’au début de l’année, certains établissements de restauration ont dû se conformer à la loi sur l’étiquetage des menus de la US Food & Drug Administration. Celle-ci exige en effet la divulgation des teneurs caloriques dans les menus et les tableaux de menus afin de mieux guider les choix des consommateurs.
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Un effet plus marqué en cas de régime amaigrissant
Les auteurs de l’étude ont invité 42 étudiants (dont la moitié étaient au régime) à visionner 180 images d’aliments, avec ou sans information sur les calories. Chaque volontaire devait exprimer son désir de manger les aliments durant un scanner à imagerie par résonance magnétique fonctionnel (IRMf).
Les résultats indiquent que tous les volontaires ont jugé les aliments moins appétissants après l’information de leur contenu en calories. Mais ce sentiment était plus marqué chez les individus suivant un régime amaigrissant. Par ailleurs, la réduction de l’activité du cortex orbitofrontal est équivalente avec ou sans l’affichage des calories chez les personnes qui suivaient un régime.
L’ensemble de ces résultats suggère donc que les informations sur les calories peuvent induire le cerveau à opter pour des choix moins caloriques. De plus, les personnes plus motivées à considérer les informations sur les calories (les personnes suivant un régime) pourraient le faire plus spontanément encore.
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