Dans la foulée des dernières recommandations alimentaires pour la Belgique, l’EPI Alimentaire développé par Food in Action en collaboration avec la HE Vinci, fait peau neuve pour refléter le nouveau top 5 des priorités alimentaires en Belgique.
Il y a tant à faire pour améliorer son alimentation, et il y a tant à gagner en santé ! Mais par où commencer ? C’est bien là que les avis divergent… Et que les professionnels de la santé peuvent remettre de l’ordre et séparer les croyances, les avis personnels de ce que la science nous montre de façon convaincante.
Qu’est-ce qui est le plus important ? La réponse à cette question n’est pas le fruit du hasard, mais bien issue des données relatives aux connaissances sur l’impact de l’alimentation sur la mortalité et la morbidité (notamment avec les données du Global Burden of Disease). C’est sur cette base notamment que le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) procède pour établir les priorités. Et les connaissances sur ces relations entre aliments et santé évoluent, ce qui explique que les mesures prioritaires peuvent aussi connaitre des modifications. C’est précisément le cas dans les nouvelles recommandations alimentaires (FBDG) du CSS, où les mesures prioritaires en 2025 ne sont plus les mêmes qu’en 2019. L’EPI Alimentaire, dont la vocation est justement de mettre en avant les 5 mesures prioritaires qui permettent de gagner le plus grand nombre d’années de vie en bonne santé, se devait donc aussi d’évoluer, puisqu’il se base sur les FBDG.
La charcuterie et la viande font leur apparition dans le Top 5
Si la première des priorités, à savoir atteindre 125 g de céréales complètes par jour, ne change pas, la seconde place est désormais occupée par la limitation des viandes rouges transformées – qui, par souci de pédagogie, voit sa désignation simplifiée par le mot « charcuteries », plus compréhensible -(max. 30 g par semaine) et la viande rouge (max. 300 g par semaine). Il faut donc bien faire la distinction entre la recommandation pour ces denrées, qui n’a pas changé depuis 2019, et l’ordre d’importance de cette recommandation, qui a changé puisque viandes rouges et charcuteries ne figuraient pas dans le top 5 en 2019. Ce changement est aussi parfaitement cohérent avec la prise en compte de l’aspect durabilité et la nécessaire transition alimentaire avec une composante végétale plus importante.
Dans le même sens, la 3e place est désormais occupée par les légumineuses, dont la recommandation est passée de min. 1 fois par semaine à désormais min. 2 fois par semaine.
Autres changements : le sel est remonté d’une place en importance, et les fruits (auxquels ont été associés les légumes) sont à la 5e place.
Des pétales vers le haut, d’autres vers le bas
Outre le nouveau graphisme de l’EPI Alimentaire, les fiches détaillant chacune des 5 priorités ont également été adaptées ou créées, que ce soit pour les messages ou certaines illustrations. Les trois pétales qui sont des messages invitant à manger suffisamment de… pointent vers le haut, les deux pétales qui portent sur une limitation pointent vers le bas et ont une surface plus petite.
Le message concernant l’objectif des 125 g de céréales complètes (souvent difficile à visualiser), a été complété de repères indiquant qu’une tranche de pain complet correspond à 35 g et que 3 cuillères à soupe bombées de riz complet, quinoa… cuits correspondent à 125 g.
Les fruits et légumes, dont la consommation selon l’offre saisonnière est encouragée, voient leur fiche complétée avec un lien vers un calendrier des fruits et légumes de saison en Wallonie.
L’EPI Alimentaire 2025 a été développé conjointement par Food in Action et une équipe de diététicien.n.e.s de la Haute Ecole Léonard de Vinci, sur base de l’avis n° 9805-9807 du Conseil Supérieur de la Santé. Il est soutenu par le SPF Santé Publique ainsi que l’Agence Wallonne pour une Vie de Qualité (AVIQ).
L’EPI Alimentaire peut être utilisé librement dans le cadre de la promotion de la santé, à condition de ne pas être modifié et que les sources soient bien identifiables.