Les aliments ultra-transformés se voient une nouvelle fois associés à un risque de diabète plus important. Toutefois, les associations diffèrent selon les groupes de denrées, et les alternatives végétales sont même associées à une nette réduction du risque de diabète.
La prévalence du diabète de type 2 a été multipliée par quatre au cours de ces dernières décennies. Et au vu de la situation de son principal facteur de risque, le surpoids, elle est vouée à poursuivre sa progression… Outre la balance énergétique, la qualité de l’alimentation revêt un rôle important, et de nombreuses recherches ont déjà été entreprises dans ce domaine. Parmi les pistes qui sont les plus explorées ces dernières années figure le degré de transformation de l’alimentation. Jusqu’à présent, les résultats convergent pour rapporter que plus la part des denrées issues du groupe NOVA 4, à savoir aliments ultra-transformés (AUT), est importante, plus le risque de différentes pathologies, dont le diabète de type 2, est élevé. Cependant, subsiste toujours l’épineuse question de savoir dans quelle mesure c’est le degré de transformation ou la qualité nutritionnelle, souvent moins bonne dans les AUT, qui en serait la cause…
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L’ultra-transformé globalement associé à plus de diabète
Pour la première fois, une étude prospective d’envergure examine l’association entre les aliments pas ou minimalement transformés (NOVA 1) et les ingrédients culinaires transformés (NOVA 2), les aliments transformés (NOVA 3), les aliments AUT et le risque de diabète de type 2. L’analyse porte sur les données de 8 Pays de l’étude EPIC, totalisant 311 892 personnes exemptes de diabète à l’inclusion, avec une période de suivi de 10,9 ans en moyenne.
Les résultats montrent des associations contrastées selon les différents degrés de transformation et l’incidence du diabète de type 2. Notamment que le remplacement des AUT par des denrées avec un degré de transformation moindre est associé à une survenue plus faible des cas de diabète de type 2. Mais, ce qui est particulièrement intéressant, c’est de voir qu’au sein du groupe des AUT, il y a de sérieuses divergences…
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Moins de diabète avec les alternatives végétales ultra-transformées
Les deux groupes d’AUT associés à un risque de diabète le plus élevé (risque relatif plus que doublé) sont les snacks salés et les produits animaux. Cela peut paraître surprenant dans une pathologie où les attentions sont souvent portées en priorité sur le sucre. D’autant que le groupe des sucreries et désert est associé à une légère, mais néanmoins significative, réduction du risque de diabète (- 11 %)…
Le groupe qui se détache clairement du lot, avec une réduction du risque relatif de diabète de 46 %, est celui des alternatives végétales. Il est suivi par celui des pains, biscuits et céréales pour petit-déjeuner, avec une réduction du risque de 35 %, et celui des sauces, tartinables et condiments (risque réduit de 22 %).
Cette étude suggère donc bel et bien que malgré le caractère ultra-transformé, les alternatives végétales semblent présenter un bénéfice pour la santé. Toutefois, l’hétérogénéité de ces associations au sein de la catégorie NOVA 4 reste difficile à interpréter, dans la mesure où certains résultats ne vont pas dans le sens des recommandations alimentaires… Affaire à suivre.
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