Les relations entre le syndrome prémenstruel, qui touche 3 à 4 femmes en âge de procréer sur 10 dans le monde, et le style de vie – dont l’alimentation – restent peu documentées. Cette étude rapporte de nombreuses associations, notamment alimentaires.
Caractérisé par un ensemble de symptômes comportementaux, physiques et émotionnels, le syndrome prémenstruel (SP) se manifeste généralement au cours de la semaine qui précède les menstruations. On estime qu’il concerne, dans le monde, 20 à 32 % des femmes en préménopause, et 30 à 40 % des femmes en âge de procréer. Environ 5 à 8 % des femmes souffrent d’une forme sévère du syndrome prémenstruel, ce qui peut considérablement affecter leur vie quotidienne : irritabilité, tension, humeur dépressive, larmes, saut d’humeur, maux de dos, de tête, douleurs corporelles… La liste est longue. Et, bien souvent, les patients souffrant du syndrome prémenstruel présentent une envie d’aliments sucrés, salés, gras, et des changements de l’appétit.
La prévalence du SP semble particulièrement élevée dans les Émirats arabes unis, où une étude menée chez des étudiantes rapportait qu’elle s’élevait à 35.3 %, avec 95 % des personnes interrogées qui souffraient au moins une fois du SP au cours de leur cycle menstruel1.
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Syndrome prémenstruel, énergie, sucres, graisses et sel
Il y a encore assez peu de recherche en nutrition sur ce sujet, mais certaines études ont rapporté des associations entre la consommation de denrées riches en énergie, sucres, matières grasses et/ou sel et le SP. D’où l’intérêt de cette étude menée à Doubaï auprès de 217 étudiantes universitaires âgées de 18 ans ou plus2.
Elle montre notamment que les prévalences des symptômes du SP au sein de cet échantillon sont de :
- 83 % pour les symptômes psychologiques
- 79,4 % pour les symptômes physiques
- 76,6 % pour les symptômes comportementaux
Dans 57 % des cas, les symptômes physiques comprennent de la léthargie, de la fatigue ou une diminution de l’énergie.
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Alimentation et mode de vie
Cette étude rapporte également plusieurs associations significatives entre le SP et certains facteurs. Ainsi, les facteurs qui sont associés à une diminution du risque de SP sont :
- Un BMI normal
- Le fait de ne pas fumer
- La consommation de :
- Lait
- Légumes de la famille des crucifères (chou…)
- Fruits
- Produits animaux
- Suppléments d’huile de poisson
- Le fait de ne pas consommer de fast-food
Les auteurs concluent que ces associations entre habitudes alimentaires et d’autres facteurs du mode de vie justifient la mise en place de programmes de promotion qui encouragent à adopter une alimentation et un style de vie sains chez les jeunes filles dès l’adolescence.
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