La Génération Alpha ou Gen A, la plus jeune des générations de mangeurs, se fait entendre dans le choix des repas, est sensible à la santé et au climat. Les ados présentent une attirance particulière pour les produits riches en protéines.
La Génération Alpha désigne les enfants et adolescents nés entre 2010 et 2025. Ils n’ont jamais connu un monde sans réseaux sociaux, et préfèrent effectuer les achats en ligne qu’en magasins physiques. Une étude de Mintell rapportée par FoodNavigator dresse le portrait « alimentaire » de cette dernière génération. Il en ressort notamment que ces jeunes semblent exercer une influence plus importante sur les repas à la maison, par rapport à leurs parents lorsqu’ils avaient le même âge. Ainsi, 63 % des parents de la Gen A déclarent que les enfants ont une grande influence sur les repas familiaux. La Gen A est aussi avide d’expérience sensorielle, avec un goût pour l’aventure, ce qui est soutenu par leurs parents, qui sont près de 8 sur 10 à estimer qu’il est important que leur enfant essaye déjà tôt dans la vie différentes cuisines.
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La Gen A veut plus manger pour la santé et le climat
La Gen A s’intéresse, à l’alimentation saine, mais surtout à travers les réseaux sociaux : certains comptes de plusieurs millions de followers les encouragent à manger plus de fruits, légumes, céréales complètes et à préférer la viande et le poison non transformés, ce qui est positif. Mais on sait que les réseaux sociaux pullulent aussi de conseils alimentaires aberrants…
Autre caractéristique de la Gen A : elle présente une sensibilité plus élevée aux changements climatiques, dont elle a entendu parler depuis « toujours ». Cette sensibilité les rend plus aptes à adopter une alimentation plus riche en produits végétaux. Les jeunes comprennent parfaitement l’impact négatif de l’industrie de la viande sur le climat. La végétalisation de leur alimentation est aussi facilitée par l’innovation et le développement de nouveaux produits végétaux, ce qui leur permet d’avoir un certain choix devant eux. Ils veulent affirmer leur indépendance dans leurs choix et leurs préférences gustatives.
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Les ados veulent des protéines pour le culte du corps
Autre caractéristique cette fois pour la frange plus âgée de la Gen A, à savoir les adolescents : la recherche de produits riches en protéines, ce qui est alimenté notamment par l’engouement pour le fitness. La référence aux protéines sur les réseaux sociaux connait une croissance continue ces dernières années, de l’ordre de + 10 % par ans. Elle a désormais dépassé 2 % de l’ensemble des post consacrés à l’alimentation sur Instagram, Facebook, TikTok et X.
Selon une étude récente menée par le C.S. Mott Children’s Hospital National (University of Michigan Health), 2 parents sur 5 (et plus pour les parents de garçon que de fille) rapportent que leur adolescent.e a consommé des suppléments de protéines au cours des dernières années : barres protéinées (31 % des garçons, 27 % des filles), shakes (28 % des garçons, 19 % des filles) ou poudre (20 % des garçons, 10 % des filles). Les raisons invoquées pour majorer sa consommation de protéines sont le développement des muscles (56 % des garçons, 18 % des filles), l’amélioration des performances sportives (54 % des garçons, 36 % des filles), ou pour remplacer un repas à la sauvette (18 % des garçons, 34 % des filles).
Rappelons que dans la plupart des cas, la consommation de protéines est largement suffisante pour satisfaire les besoins de la population, et que sa majoration n’est requise que dans certaines situations comme la pratique sportive intensive.
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