Selon une nouvelle étude, les personnes présentant un taux de cholestérol élevé auraient plus de risque de développer les plaques caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Les facteurs impliqués dans de développement de la maladie d’Alzheimer, la forme de démence la plus courante, restent encore largement méconnus. Des chercheurs japonais ont mesuré la cholestérolémie de 2587 personnes âgées de 40 à 79 ans et exemptes de signes de la maladie d’Alzheimer.
Ils ont par ailleurs autopsié 147 personnes qui avaient été suivies pendant une période d’observation de 10 à 15 ans, parmi lesquelles 34 % s’était vu diagnostiquer la maladie d’Alzheimer avant de mourir. Ils ont examiné les plaques d’amyloïdes survenues entre les cellules nerveuses et les enchevêtrements dus à l’accumulation des protéines « tau » dans les neurones, autant de signes qui caractérisent l’affection.
Les résultats, publiés récemment dans la revue Neurology, rapportent que les personnes avec un taux de cholestérol élevé (plus de 5,8 mmol/l) ont de façon significative plus de plaques d’amyloïdes comparées à celle avec une cholestérolémie normale ou basse (aucun effet n’apparaissant sur les enchevêtrements).
Cette étude ne prouve pas de lien de cause à effet, mais suggère que le cholestérol pourrait contribuer, de manière directe ou indirecte, au développement des plaques d’amyloïdes associées à la maladie d’Alzheimer. L’auteur reconnait cependant que le lien n’est certainement pas simple, dans la mesure où les traitements hypocholestérolémiants n’ont, jusqu’à présent, pas montré leur intérêt dans cette affection.
Le même auteur avait déjà précédemment rapporté que la résistance à l’insuline pourrait également être un facteur de risque associé à la présence de plaque d’amyloïdes dans le cerveau.