L’épidémie de COVID-19 a entraîné de nombreuses modifications dans le mode de vie, y compris dans l’alimentation. La consommation de fruits et légumes semble avoir augmenté après le pic de la pandémie.
Confinement, distanciation sociale, perturbations dans la chaîne alimentaire, incertitudes quant à l’évolution du virus… La situation inédite de la pandémie due au COVID-19 a entraîné des répercussions dans des domaines aussi variés que la santé mentale, les préoccupations de santé, le mode de vie, y compris les choix alimentaires. Si certaines personnes ont vu leur niveau de conscience envers une alimentation saine augmenter, ce n’est cependant pas une généralité. La littérature rapporte ainsi des phénomènes de compensation liés au confinement, avec une prise de nourriture plus émotionnelle (ce qui, dans ce cas, s’oriente généralement vers des denrées denses en énergie). Cependant, certains travaux ont rapporté que plus la perception du risque lié à l’épidémie de COVID-19 était élevée, plus l’intention d’achat envers des aliments sains et durables était élevée.
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Plus de fruits et légumes à la maison
Dans cette étude menée dans le sud des États-Unis (1), les chercheurs se sont intéressés aux facteurs individuels qui influencent la consommation de fruits et légumes et son évolution, tant au cours de la période du pic de la pandémie qu’après le pic. Ils ont observé que, durant le pic, que la consommation de fruits et légumes était influencée par les lieux de consommation (par exemple à la maison ou à l’extérieur), la démographie et les préoccupations relatives à l’alimentation et à la gravité du virus. Mais l’épidémie ne semble pas générer de comportements uniformes, avec, lors du confinement, une sorte de mécanisme de « compensation » chez certains, avec une augmentation de la consommation d’aliments dits de conforts, souvent gras, sucrés et/ou salés. Cependant, l’étude montre que globalement, l’attrait pour les fruits et légumes frais après le pic de pandémie a augmenté, et que le facteur prédictif le plus important de la consommation de ces végétaux est le fait de manger à la maison.
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L’éducation, encore et toujours…
Dans une étude antérieure menée en Serbie (2), des chercheurs rapportaient que la consommation de fruits et légumes pendant et après l’épisode de COVID-19 était liée de manière significative aux connaissances : celles-ci influencent l’attitude en général, et les changements générés comprennent notamment une intention d’achat plus forte pour les fruits et légumes. Cela fait donc ressortir une fois de plus l’importance de l’éducation (à la santé en particulier). Néanmoins, il sera intéressant de voir dans quelles mesures ces changements se traduisent véritablement par une amélioration durable de l’alimentation, dont la consommation de fruits et légumes, qui peine à progresser dans le bon sens depuis belle lurette…
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