Une étude humaine avec un suivi de 16 ans montre que les habitudes alimentaires à la cinquantaine conditionnent la qualité du vieillissement et la mortalité. Une alimentation occidentale, riche en fritures et aliments sucrés, est associée à une diminution des chances de vieillissement idéal.
Ces données viennent de la Whitehall II Cohort Study, portant sur 5.350 femmes et hommes âgés en moyenne de 51 ans. Leurs habitudes alimentaires ont été évaluées au début du suivi, de 1991 à 1993, pour déterminer l’Alternative Healthy Eating Index (AHEI), un index utilisé pour calculer la qualité de l’alimentation et fournir des recommandations visant à combattre des maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires et le diabète.
Tasmine Akbaraly (University College London et Inserm, Montpellier) et ses collègues ont recoupé ces données en fonction de 5 phénotypes de survenue d’évènements: vieillissement idéal (absence de maladies chroniques et hautes performances aux tests sur le physique, le mental et les fonctions cognitives), évènement cardiovasculaire non fatal, mortalité cardiovasculaire, mortalité autre que cardiovasculaire et vieillissement normal.
Les résultats indiquent que ceux qui sont le plus éloigné de l’AHEI ont un risque accru de mortalité cardiovasculaire et de mortalité autre que cardiovasculaire.
Et ceux avec une alimentation de type occidentale, riche en aliments frits, sucrés, raffinés, viande rouge, céréales raffinées et produits laitiers gras, voient leurs chances d’être dans le groupe du vieillissement idéal diminué de 42%, par rapport à ceux qui s’écartent le plus de ce type d’alimentation.
Akbaraly T. et al., Am J Med., 2013 May; 126(5): 411-419.