Quels sont les effets à long terme d’une alimentation riche en protéines? Une vaste étude rapporte que si les protéines en soi ne semblent pas poser de problème avéré, il en va autrement lorsque l’alimentation cumule richesse en protéines et pauvreté en glucides, comme dans un régime de type Atkins.
Les protéines ont le vent en poupe, notamment parce que c’est le seul macronutriment qui est maintenu, voire accru, lorsque l’on cherche à perdre du poids. Une équipe de chercheurs américano-danoise a mené une revue de la littérature sur les relations entre l’apport en protéines et la santé.
Ils ont hiérarchisé le niveau de preuve en «convaincant», «probable», «suggestif» ou «non concluant». Ainsi, la relation entre la mortalité toute cause et une alimentation au long cours riche en protéines et pauvres en glucides est considérée comme suggestive, alors que celle entre l’apport en protéines en soi et la mortalité est jugée non-concluant.
Une relation inverse suggestive est rapportée pour les protéines végétales et la mortalité cardiovasculaire ainsi que la pression sanguine, alors qu’elle est non concluante pour ce qui est de la mortalité ou la morbidité par cancer, ainsi que pour les maladies cardiovasculaires.
Les auteurs rapportent également une relation inverse entre protéines de soja et cholestérol LDL qualifiée de probable à convaincante. À l’inverse, les preuves sont jugées non-concluantes pour ce qui est de la relation entre l’apport en protéines et la santé osseuse, l’apport énergétique, le contrôle du poids corporel, la composition corporelle, la fonction rénale et la lithiase rénale.
Pedersen A.N. et al., Food & Nutrition Research, 2013. 57: 21245.