Une alimentation riche en magnésium est associée à un risque réduit de maladie coronarienne, d’AVC et de diabète de type 2, selon une nouvelle méta-analyse.
Le magnésium occupe de nombreuses fonctions biologiques, dont la synthèse d’acides nucléiques tels que l’ADN, la production de protéines et le métabolisme du glucose. S’il fait déjà l’objet de plusieurs allégations de santé dans l’UE, ses effets sur la santé cardiovasculaire et le diabète n’ont jamais été clairement démontrés. Cette nouvelle méta-analyse suggère cependant qu’il pourrait bel et bien s’avérer utile pour réduire certains risques dans ces domaines.
Magnésium, cardiovasculaire, et diabète
Cette analyse réalisée par des chercheurs des universités de Zhejiang et de Zhengzhou, en Chine, englobe 40 études épidémiologiques couvrant une période de 1999 à 2016 dans lesquelles le magnésium alimentaire et différentes maladies ont été pris en compte. Les résultats, dans la revue BMC Medicine, montrent que les personnes avec les apports magnésiens les plus élevés ont un risque de maladie coronarienne réduit de 10%, d’accident vasculaire cérébral (AVC) réduit de 12%, et de diabète de type 2 réduit de 26%.
Pour une majoration de l’apport en magnésium de 100 mg/jour est associé, une réduction du risque d’AVC de 7% et de diabète de type 2 de 19%.
Céréales complètes et noix
Les auteurs précisent bien qu’il s’agit là du magnésium d’origine alimentaire, retrouvé surtout dans les céréales complètes, les noix, les légumineuses, les légumes à feuilles, le cacao et les épices. Cette analyse basée sur des études d’observation ne permet bien entendu pas d’établir un lien causal entre le magnésium et la réduction du risque de pathologies. Néanmoins, la grande taille de cette étude fournit des données robustes qui, précisent les auteurs, sont stables après ajustement pour le genre et le lieu. Elle plaide en faveur d’un avantage santé pour les sources alimentaires de magnésium.