Une étude japonaise rapporte qu’outre le niveau de consommation de sel, l’évolution de la consommation en l’espace de 3 ans se répercute sur le risque d’hypertension.
En dépit de l’existence de variations entre les individus pour ce qui est de la sensibilité au sel, la consommation excessive de sel est reconnue comme un des principaux facteurs impliqués dans la prévalence élevée de l’hypertension artérielle à l’échelle des populations.
Ce que cette nouvelle étude rapporte, c’est que la quantité, mais aussi l’évolution de la consommation de sel au cours de 3 ans influencent le risque d’hypertension.
Plus 23% d’hypertendus en 3 ans
Cette nouvelle étude publiée dans le Journal of the American Heart Association a été menée au Japon auprès de plus de 4.000 personnes normotendues à l’inclusion, chez qui la consommation de sel (évaluée par l’excrétion urinaire de sodium) a été évaluée au début et au cours des 3 années de suivi. La consommation de sodium s’étalait entre 2,925 g et 5,644 g par jour. Près de 23% de personnes ont développé une hypertension au cours de ces 3 ans.
Même pour des apports sodés modestes
Sans surprises, les auteurs rapportent que ceux qui consommaient le plus de sel à l’inclusion ont un risque accru d’avoir développé une hypertension. Mais ce qui est nouveau, c’est que le risque d’hypertension est également accru chez ceux qui mangeaient peu salé à l’inclusion et qui ont augmenté progressivement leurs apports sodés. Ces résultats plaident pour un contrôle de l’apport en sel au long cours.