Le substitut souvent utilisé pour remplacer le bisphénol A dans les plastiques inquiète: il s’avère encourager la formation de cellules graisseuses, selon une nouvelle étude.
Les plastiques «sans bisphénol» A (BPA) sont devenus un argument rassurant, puisqu’ils mettent en avant la suppression de ce perturbateur endocrinien tant décrié. Mais ces plastiques «sans BPA» peuvent contenir, à la place, du bisphénol S (BPS) qui, malgré une structure chimique sensiblement différente de celle du BPA, pourrait poser des problèmes de santé similaires, selon cette nouvelle étude publiée dans Endocrinology, le journal de la Endocrine Society.
Pré-adipocytes humains
Un team de recherche canadien a créé un modèle de cellules humaines pour tester les effets de l’exposition au BPS. Ils ont utilisé des pré-adipocytes, cellules non différentiées, prélevés chez des femmes volontaires au niveau de hanches, de la taille et de l’abdomen. Ils ont testé l’exposition à différentes concentrations de BPS, pour constater que pour la concentration la plus élevée, comme la plus faible, produisait la plus grande accumulation de lipides dans les cellules. Les concentrations intermédiaires ayant un effet moins important.
Effets similaires au BPA
L’auteur principal, Ella Atlas, de Health Canada, explique que cette étude est la première à montre que l’exposition au BPS, même à très faible dose, peut induire la formation de cellules graisseuses chez l’homme. Et de poursuivre que cela suggère que BPS et BPA ont des effets similaires sur les cellules graisseuses, l’accumulation lipidique et l’expression des gènes importants pour le métabolisme lipidique.