Les conclusions présentées dans la revue Physiology & Behavior d’une étude coréenne identifient quelques différences de « coup de fourchette » entre femmes et hommes, induisant ainsi quelques recommandations, adaptées à chaque sexe bien sûr.
Le comportement alimentaire -dont la vitesse du repas, la taille des bouchées et notamment la mastication- est-il différent chez les hommes et chez les femmes et en quelque sorte adapté aux besoins caloriques spécifiques à chaque sexe ? C’est ce qu’a tenté de déterminer cette petite étude coréenne.
Des comportements alimentaires différents
Les chercheurs des Universités Semyung and Hanyang (République de Corée) ont comparé les comportements de mastication de 24 jeunes hommes et 24 jeunes femmes, âgés de 20 à 29 ans. Les volontaires devaient évaluer par questionnaire leur capacité de contrôle sur 3 comportements alimentaires dont la capacité de contrôle cognitif, la sensibilité à manger en réponse à des facteurs et signaux émotionnels (tels que les odeurs), et la faim.
Après 12 heures de jeûne, les participants ont pu déguster 152 g de riz bouilli servi avec 200 ml d’eau, et dû évaluer leur faim et leur satiété avant et après cet encas de riz. Et, alors que les participants mangeaient, les chercheurs évaluaient leur mastication avec des capteurs attachés à la mâchoire.
L’expérience montre que :
- Les participants pré-obèses (BMI supérieur à 25) éprouvent une plus grande désinhibition ou tendance à manger en réponse à des facteurs émotionnels et/ou à des signaux sensoriels que les participants plus minces,
- les femmes et les hommes ne mastiquent pas « pareil » sauf s’ils sont pré-obèses : la mastication des hommes évaluée par la pression musculaire exercée par leurs mâchoires est supérieure à celle des femmes.
- Les hommes prennent de plus grandes bouchées et mangent plus rapidement que les femmes, tandis qu’elles, mâchent plus.
Des recommandations spécifiques
Ces comportements alimentaires dans l’ensemble différents chez les hommes et les femmes suggèrent l’intérêt de cibler les conseils nutritionnels en fonction du sexe du patient. En particulier, rappeler aux hommes que rien ne sert de manger trop vite.
Enfin, si cette petite étude a de grandes limites, dont la petite taille de son échantillon, le met proposé durant l’expérience, et très probablement d’autres facteurs culturels, elle a le mérite de rappeler quelques bons principes de comportement alimentaire, comme bien mâcher pour moins manger.