A quelques jours de la coupe du monde, l’Union des Associations Européennes de Football (UEFA) va produire pour la seconde fois de son histoire, un nouveau consensus sur la nutrition du footballeur. Force est de constater que ce sport d’élite dispose encore d’assez peu de référentiels en la matière…
S’il existe des guidelines et des consensus bien établis dans la nutrition du sport en général, la vérité est autre, si l’on s’intéresse aux spécificités de chaque discipline, en particulier dans le milieu des professionnels de haut niveau.
C’est donc avec curiosité et impatience que les experts en nutrition du sport attendent les nouvelles guidelines européennes du «sport roi» de la planète, le football.
L’UEFA veut un consensus actualisé pour le football
L’UEFA a en effet révélé il y a quelques semaines les détails d’une nouvelle initiative qui fournit des conseils nutritionnels aux footballeurs, afin d’optimiser la préparation, la performance et la récupération. Le Consensus sur la nutrition de l’UEFA pour la coupe du monde 2018 vise à donner de meilleurs conseils aux joueurs, en ce qui concerne les aliments, boissons et suppléments:
- Quel apport?
- Quel type?
- Quelle quantité?
- Quel calendrier?
«Il est essentiel que les stratégies nutritionnelles évoluent pour encourager les joueurs à répondre à ces demandes», a déclaré l’UEFA. «Cela a créé un besoin évident d’un consensus actualisé, pour établir des lignes directrices sur les meilleures pratiques et améliorer la santé du joueur.»
Présenté lors du Symposium médical de l’UEFA 2018, à Athènes en Grèce, le consensus a été établi avec l’aide de 23 chercheurs et praticiens de premier plan dans le football mondial.
Des besoins spécifiques
Le consensus inclus les exigences nutritionnelles pour promouvoir l’alimentation, la récupération et l’adaptation à la fois à l’entraînement et aux matches, pendant les différentes phases de la saison. Des directives pour l’utilisation sûre de la supplémentation, fondée sur des données probantes, seront également fournies, de même que des conseils sur ce domaine en pleine croissance dans le cadre du jeu.
Les nouvelles recommandations sont une réponse aux appels à une mise à jour nécessaire du consensus existant écrit en 2006. Et il est vrai qu’en 12 ans, le football de haut niveau a bien changé. Ainsi, les exigences physiologiques du sport ont progressé avec certaines activités de haute intensité et de sprint, augmentant de 30% à 80%.
La mondialisation croissante du jeu a également été envisagée, car les auteurs estiment qu’il existe désormais «une plus grande diversité culturelle et des demandes nutritionnelles spécifiques, telles que l’entraînement et la compétition pendant le ramadan». Le consensus et les lignes directrices de l’UEFA devraient être publiés cette année.