Alors que l’alimentation du sportif ne suscitait que peu d’intérêt il y a quelques années, elle est aujourd’hui en pleine croissance. L’offre augmente rapidement et les producteurs cherchent sans cesse de nouvelles stratégies pour se démarquer de leurs concurrents. Rapport de l’événement Sport Nutrition Congress, organisé à Bruxelles.
Vers un étiquetage sans additifs ni conservateurs
Sur l’offre totale du marché, l’alimentation du sportif représente environ 6%, dont 66% concernent les poudres protéinées pour sportifs, reconnues par les consommateurs comme des «ingrédients sains». Les barres protéinées rencontrent un franc succès, car elles sont considérées comme une solution facile. C’est aux États-Unis que l’offre est la plus importante. Dans ce pays, 55% de ces produits sont achetés en ligne. Le consommateur recherche de plus en plus souvent :
- Des produits comprenant des informations transparentes (produits sur l’étiquette nutritionnelle).
- Des produits et marques connus, dont le choix est fortement influencé par les réseaux sociaux.
En outre, le monde du sport évoque souvent la notion de «mode de vie sain», préférant les aliments végétaux (voire les régimes entièrement véganes).
Tom Morgan (spécialiste de l’alimentation du sportif, Lumina Intelligence) a dressé l’inventaire des produits alimentaires pour sportifs existants et révèle que des innovations sont nécessaires avant qu’un produit se démarque dans la vaste offre du marché. Prenons l’exemple des poudres protéinées: seul 1,7% de ces poudres contient également des probiotiques. Ces produits offrent une plus-value et peuvent ainsi sortir du lot. Tom Morgan signale également que le consommateur demande des produits «sans un composant spécifique» (par exemple, sans certains allergènes).
Quels sont les défis actuels de l’alimentation et du sport ? Découvrez-les ici!
Une bonne alimentation pour un bon rétablissement
Daniel Davey (expert en performances et en alimentation pour athlètes de haut niveau) a abordé certains éléments importants pour un rétablissement plus rapide en cas de blessure. Pour éviter l’atrophie, il est recommandé d’adopter une approche personnalisée. Chaque sportif a besoin d’un programme différent, et ce, même pour des blessures similaires. Il convient d’empêcher à tout prix la perte de masse non grasse et l’augmentation de masse graisseuse, afin que le sportif puisse reprendre ses entraînements le plus vite possible. Une baisse de l’apport calorique s’accompagnerait d’une perte de poids et de malnutrition ou de sous-nutrition. Daniel Davey préconise donc de suivre les conseils suivants:
- Maintenir environ le même apport calorique, même en cas de repos total, pour éviter de perdre du poids.
- Réduire l’apport en glucides deux semaines après la blessure, afin de le réaugmenter lors de la reprise des entraînements.
- Consommer un apport en protéines de 2 à 2,5 g/kg – exprimé en aliments par jour –, afin que le sportif sache précisément quoi manger pour couvrir cet apport.
En outre, Daniel Davey insiste sur l’importance d’une approche multidisciplinaire. Lorsqu’un sportif est blessé, il ne peut plus s’entraîner, il voit moins souvent son équipe, il reste seul chez lui… Cette situation peut provoquer une certaine démotivation, voire une dépression. Un suivi régulier et l’organisation d’entretiens motivationnels favorisent une récupération plus rapide.
Consultez notre outil présentant des conseils alimentaires adaptés aux sportifs.