Un régime sain pauvre en glucides et un régime hypolipidique donnent la même perte de poids après 12 mois et le profil génétique n’y change rien, selon une nouvelle étude.
Régimes pauvres en glucides et pauvres en lipides s’affrontent depuis belle lurette, et chacun se targue d’être le plus efficace. Les régimes low carb (LC), donc pauvres en glucides, donnent généralement des résultats plus rapidement (6 premiers mois), mais les études menées jusqu’à 12 mois ne montrent plus de différence significative.
C’est ce que confirme cette nouvelle étude, qui montre aussi que ces effets du régime ne varient pas selon la génétique.
Choisir son régime selon sa génétique
Pourtant, il a été suggéré que l’efficacité de différents régimes variait selon la génétique: les travaux menés chez la souris ont montré que certains animaux répondaient mieux à un régime méditerranéen, d’autres à un régime japonais, d’autres encore à un régime cétogène de type Atkins.
Il en a suivi une couverture médiatique assez sensationnelle, qui laissait entendre que finalement, si une personne faisait régime et qu’elle ne perdait pas de poids, c’est que sa génétique l’en empêcherait et qu’il ne servait à rien de continuer à tenter de perdre du poids en mangeant moins et bougeant plus. Un message assez peu productif, que cette nouvelle étude balaye de façon radicale.
La restriction énergétique prime sur la génétique
Il s’agit d’une étude clinique randomisée (DIETFITS Randomized Clinical Trial), dans laquelle 609 participants ont suivi pendant 12 mois, soit un régime sain pauvre en graisse, soit un régime sain pauvre en glucides.
Les résultats ne montent aucune différence significative dans la perte de poids obtenue à 12 mois. De plus, ni le génotype ni la dynamique insuline-glucose (mesurée 30 minutes après l’administration de glucose) n’affectent les résultats engendrés par les régimes.
Autrement dit, contrairement à ce qui se dit, cette étude indique que la restriction énergétique, qu’elle provienne des lipides ou des glucides, prime sur la génétique. Restent ensuite les préférences individuelles, certaines études ayant montré que les régimes low carb affichent une compliance inférieure aux régimes low fat.