Alors que le pruneau avait fini par décrocher une allégation de santé générique pour son effet favorable sur le transit intestinal, l’EFSA émet un avis défavorable à l’utilisation d’une telle allégation chez le nourrisson.
Le pruneau, Prunus domestica ou prune séchée, est connu pour ses effets favorables sur le transit intestinal. Plusieurs ingrédients sont susceptibles de jouer un rôle: les fibres alimentaires, bien sûr, notamment la proportion élevée de fibres solubles, mais aussi la présence de sorbitol, et peut-être certains composés phénoliques.
Mais cet effet sur le transit intestinal n’a été officiellement reconnu dans le registre des allégations de santé autorisées qu’en 2013, six ans après la première introduction du dossier auprès de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA).
Ainsi, le fruit séché peut faire valoir qu’il contribue à une fonction intestinale normale, pour autant qu’il soit précisé que cet effet n’est obtenu que pour un apport quotidien de 100 g. Voilà qui est plus compliqué à envisager chez un nourrisson…
Pourtant, l’EFSA a bel et bien reçu une demande visant à étendre l’allégation de santé du pruneau à la population pédiatrique, plus précisément les nourrissons de 6 à 36 mois, ce qui tombe dans la réglementation concernant le développement et la santé des enfants.
L’EFSA a cependant émis un avis négatif, essentiellement en raison du fait que l’Autorité n’a pas reçu d’études portant sur l’effet du pruneau sur la fonction intestinale dans cette population, et que donc, une relation de cause à effet ne peut pas être établie.