Une nouvelle étude anglaise démontre que l’association d’un régime alimentaire équilibré et la pratique sportive ne suffiraient pas à écarter le risque de diabète gestationnel.
Chez les femmes enceintes obèses, un régime alimentaire sain et une pratique régulière d’un exercice modéré ne suffiront pas à empêcher le diabète gestationnel, conclut cette étude menée par une équipe du King College de Londres. Les conclusions, publiées dans la revue The Lancet Diabetes and Endocrinology suggèrent ainsi que les interventions sur le mode de vie ont peu de chance d’être efficaces dans la prévention du diabète chez les femmes obèses. Elles appellent donc à renforcer la prévention du surpoids et à élargir le dépistage du diabète, chez les femmes en âge de concevoir.
Malgré les bénéfices de la prévention
L’étude, UPBEAT, a suivi plus de 1 500 femmes utilisant les services prénatals britanniques. 772 participantes ont reçu les soins standards et des conseils (témoins), 783 participantes ont bénéficié de sessions de formation hebdomadaires sur les facteurs de mode de vie modifiables (régime alimentaire et exercice physique, dont pratique de la marche). 26% des participantes ont été diagnostiquées à la fin du suivi avec un diabète gestationnel. Cependant, l’analyse n’identifie aucune différence d’incidence entre les 2 groupes.
Renforcer le dépistage du diabète gestationnel
Un régime alimentaire équilibré et la pratique de l’exercice ne suffisent pas à écarter le risque de diabète gestationnel chez les femmes enceintes obèses. Ils conseillent d’utiliser un test de diagnostic plus rigoureux pour diagnostiquer le diabète gestationnel, pensant que les tests oraux de routine ne sont pas suffisamment sélectifs et qu’une amélioration de prise en charge serait possible en dépistant plus finement, donc plus largement la maladie.