En Europe, l’EFSA facilite l’accès aux nouvelles demandes d’évaluation et pose également la première pierre de la modernisation du système européen d’inspection des viandes. Tandis qu’aux Etats-Unis, la USDA entend réduire l’apport de sodium des Américains, et au Royaume-Uni, la FSA s’intéresse à la régulation des nouveaux additifs alimentaires.
Allô, l’EFSA?
Ca y est, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a mis en place un «Service d’assistance aux demandeurs d’évaluation», l’Applications Helpdesk1. Cette nouvelle unité vise à améliorer le service fourni aux Etats membres, à ses partenaires mais aussi aux demandeurs d’évaluation. L’occasion également pour l’autorité de surveillance de renforcer la transparence de ses évaluations et de clarifier la manière dont les demandeurs d’évaluation doivent soumettre leur dossier. La liste d’allégations de santé n’étant pas exhaustive, l’EFSA a mis en place ce service d’accueil et de soutien dans le but de rationaliser les procédures nécessaires à l’évaluation des allégations de santé, mais aussi des substances et des produits.
Fournir des informations et une assistance prend du temps. Les demandes d’autorisation requièrent actuellement 40% de ses ressources, soit deux fois plus qu’en 2008. Et le travail de l’EFSA devrait encore augmenter dans les années à venir avec, par exemple, l’étude des additifs destinés à l’alimentation animale, les enzymes alimentaires et les arômes…
Nouveaux additifs sous pression
La Food Standards Agency britannique a récemment publié un compte-rendu de la règlementation européenne portant sur les nouveaux additifs alimentaires2. La chance d’approbation d’additifs utilisés à des niveaux trop élevés diminue désormais. Et une nouvelle annexe II au Règlement 1333/2008 prévoit maintenant le type d’additifs autorisés pour le type d’aliments. Entrée en vigueur prévue pour le 1er juin 2013, la protection des consommateurs s’en verra probablement améliorée.
Citons également un amendement de cette annexe qui permet désormais officiellement l’utilisation des glycosides de steviol en tant qu’édulcorants dans l’Union européenne et cela, à partir du 2 décembre 2011.
L’inspection des viandes revue
Encore une tâche amorcée par l’EFSA, qui vient d’achever la première phase du fondement scientifique de cette modernisation dans l’ensemble de l’UE3. Cette étude trouve son origine en mai 2010, date à laquelle la Commission européenne a formulé sa demande d’avis scientifiques concernant les dangers biologiques, chimiques et alimentaires pour la santé publique du système d’inspection des viandes européen. Cette analyse vise à:
- désigner les forces et les faiblesses de la méthodologie d’inspection actuelle,
- recommander des méthodes qui tiennent compte de tous les dangers,
- suggérer l’adaptation des méthodes et/ou de la fréquence des inspections.
La première vague d’avis concerne l’inspection des porcs. Certains dangers d’origine alimentaire ont été considérés comme prioritaires pour son inspection, en raison de leur prévalence et de leur impact sur la santé humaine. Les méthodes d’inspection actuelles ne permettent notamment pas la détection précoce de la Salmonella, de la Yersinia enterocolitica et de la Toxoplasma gondii.
Pour ce qui est des contaminants, certaines substances chimiques telles que les dioxines ou l’antibiotique chloramphénicol peuvent être préoccupantes, mais leurs concentrations décelées dans la viande de porc ne présentent pas de risque à court terme pour la santé des consommateurs. L’EFSA entends développer des indicateurs harmonisés pour les Etats membres. La suite au prochain épisode…
10 astuces pour réduire le sodium
Dans le cadre de la campagne ChooseMyPlate, le Center for Nutrition Policy and Promotion de la USDA américaine mène une campagne pour réduire la consommation de sel et de sodium à un maximum de 2,3 g par jour (soit 5,75 g de sel ou 1 cuillère à café)4. C’est dans ce cadre que 10 conseils simples sont adressés aux consommateurs:
- Penser à manger frais et moins souvent des préparations transformées
- Favoriser les aliments préparés maison
- Faire le plein de fruits et légumes, naturellement faibles en sodium
- Choisir des produits laitiers et des sources de protéines plus faibles en sodium
- Diminuer progressivement le sel ajouté pour adapter les papilles gustatives
- Éviter le sel en cuisine et à table, au profit d’épices et d’herbes
- S’intéresser aux étiquettes pour dénicher les aliments moins salés
- Au restaurant, se renseigner pour obtenir des plats faibles en sel
- Faire attention aux condiments (sauces, vinaigrettes,…)
- 1Augmenter l’apport en sources de potassium, pour favoriser la diminution de la pression artérielle
A bon entendeur…
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Nouvelle, EFSA, 3 novembre 2011.
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Communiqué de presse, FSA, 15 novembre 2011.
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EFSA Journal 2011; 9(10): 2351 [198 pp.]. EFSA Journal 2011; 9(10): 2371 [125 pp.].
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DG TipSheet No. 14, USDA, June 2011. Plus d’informations sur www.choosemyplate.gov