Contrairement à ce qui a été suggéré pour les oméga-3, de nouveaux résultats indiquent que l’EPA pourrait aider à lutter contre le cancer de la prostate.
En 2013, une étude publiée dans le Journal de l’Institut national du cancer rapportait que les acides gras oméga-3, à hautes concentrations sanguines, augmentaient le risque de cancer de la prostate de 71%. Or, une nouvelle étude de l’Université de l’Etat de Washington vient dérouter cette affirmation. Les scientifiques se sont intéressés à l’interaction des oméga-3 à longue chaîne sur le cancer de la prostate. Et ils ont découvert un nouveau mécanisme protecteur.
EPA et FFA4: une alliance efficace
Les chercheurs ont utilisé des lignées de cellules humaines cancéreuses de la prostate, auxquelles ils ont ajouté de l’acide lysophosphatidique (LPA) afin d’activer les cellules. Ensuite, ils ont répété l’expérience mais en exposant au préalable les cellules à de l’EPA (acide eicosapentaénoïque) et du DHA (acide docosahexaénoïque). Ils ont découvert que lorsque l’EPA est ajouté avant le LPA, le nombre des cellules cancéreuses viables diminue au bout de 48 et 72h. L’EPA active rapidement le FFA4, signal d’inhibition du développement de la cellule cancéreuse.
Une perspective de traitement?
Bien que cette association entre le récepteur FFA4 et les acides gras oméga-3 soit bénéfique à la prévention du cancer de la prostate, l’étude n’a pas permis de déterminer une dose nécessaire en EPA. Les chercheurs travaillent sur les propriétés pharmacodynamiques des oméga-3 pour déterminer l’apport optimal à la prévention.