Pour certains hommes, la friteuse est l’instrument de cuisine idéal: simple d’utilisation, rapide et surtout, source de délices! Mais leur prostate s’en réjouit-elle autant que leur estomac? Une étude a mis en évidence l’existence d’un lien entre la consommation de plats frits plus d’une fois par semaine et le cancer de la prostate.
Les friteries, snack-bars et fastfoods font fureur, à tel point que le régime alimentaire occidental est désormais inconcevable sans plats frits.
Les résultats d’une étude de cas-témoins, menée par le Fred Hutchinson Cancer Research Centre, révèlent que ces aliments populaires pourraient augmenter le risque de cancer de la prostate.
L’étude a analysé la fréquence de consommation d’aliments frits (frites, poulet frit, beignets et chips) chez des hommes souffrant d’un cancer de la prostate (n=1549) et des hommes sains (n=1492). Les données récoltées ont permis de conclure qu’il existe de toute évidence un lien entre le risque de développer un cancer de la prostate et la consommation de plats frits plus d’1 fois par semaine (frites, poulet et poisson frits), par rapport à la même consommation moins d’1 fois par semaine. Ce lien n’a pas pu être établi avec les chips. L’étude a également montré que le lien entre les plats frits et les formes de cancer plus agressives est encore plus important.
Les scientifiques ne s’expliquent pas encore exactement comment une consommation régulière de nourriture frite peut augmenter le risque de cancer de la prostate. L’influence de facteurs tels que la cuisson à haute température, l’aliment même ou le mode de vie occidental doit encore être étudiée. Néanmoins, les substances cancérigènes, susceptibles d’être libérées pendant la cuisson de l’huile/des matières grasses à une température élevée, pourraient expliquer ce lien entre les plats frits et le cancer.