Une revue systématique suggère que la consommation de thé, de cacao et de café pourrait avoir des effets protecteurs vis-à-vis de la dépression.
La prévalence des troubles psychiatriques est en augmentation dans le monde, ce qui nécessite de mieux connaitre les facteurs susceptibles de contribuer à leur développement comme à leur traitement.
L’alimentation, comme l’activité physique, se sont toutes deux montrées capables d’influencer le développement neuronal, et sont susceptibles de conférer au cerveau une certaine protection face à des agressions ou des maladies neurologiques.
Des polyphénols qui moduleraient le risque de dépression
Le thé, le cacao et le café ont tous les trois fait l’objet de nombreuses recherches, et cela en raison d’un point qu’ils ont en commun: une teneur élevée en composés phénoliques. Même s’ils diffèrent dans leur nature, ils sont susceptibles, selon une équipe de chercheurs hispano-italienne, de moduler la santé mentale, en particulier la plasticité cérébrale, le comportement, l’humeur, la dépression et la cognition. C’est ce qui a motivé ces chercheurs à réaliser une revue systémique des études humaines.
Pas de conclusions hâtives
Ils ont passé au crible les publications en rapport avec le thé, le cacao, le café et les troubles affectifs tels que la dépression et l’anxiété de ces 10 dernières années.
Sur 955 articles passés en revue, 17 entraient dans les critères (études humaines utilisant des aliments entiers ou leurs composants). Les résultats indiquent que le thé, le cacao ou le café pourraient avoir des effets protecteurs vis-à-vis de la dépression. Les auteurs précisent que la plupart des études sont issues de l’observation, et qu’il convient donc de mener des travaux humains et mécanistiques ad hoc avant de fournir des recommandations.