Une étude d’intervention montre qu’à apport calorique et protéique équivalent, un repas riche en protéines de pois et de haricots a plus d’effet sur la satiété qu’un repas riche en protéines animales.
Les protéines sont particulièrement prisées dans les régimes pour perdre du poids, mais leur effet sur la satiété fait toujours l’objet de recherches. Dans cette étude menée au Danemark, les chercheurs ont comparé, selon un schéma en cross-over, un repas riche en protéines de porc et de veau à un repas avec la même teneur en protéines (19% de l’énergie), mais issues du haricot et du pois, ainsi qu’un troisième repas faible en protéines (9% de l’énergie) venant du haricot et du pois.
Les trois repas avaient rigoureusement le même poids (591 g) et le même apport calorique (3550 kJ), mais le contenu en fibres était plus important pour les repas aux protéines de légumineuses.
La satiété réduit la consommation énergétique
L’appétit de sujets a été évalué toutes les demi-heures après le repas test, et un repas à volonté leur était proposé 3 h après. Les résultats montrent que le repas riche en protéines de légumineuses a un effet plus marqué sur la satiété que celui riche en protéines animales. Cela se traduit par une consommation énergétique lors du repas suivant qui est plus faible de 12%.
Autre fait intéressant, le repas faible en protéines s’est avéré avoir un effet comparable sur la satiété que le repas riche en protéines animales.
Question de palatabilité
Du côté de la palatabilité, le repas riche en protéines de pois a été sensiblement moins apprécié que celui avec les protéines animales. Par contre, aucune différence n’apparaît entre les repas faibles en protéines et celui à base de viande.
L’ensemble de ces données suggère donc que le remplacement de protéines animales par une quantité plus faible de protéines de légumineuses peut procurer la même satiété, être tout autant apprécié, et constitue un geste favorable pour l’environnement. Cette étude n’aborde cependant pas la question de la satisfaction des apports nutritionnels recommandés.
Fristensen M.D. et al., Food & Nutrition, 2016, 60: 32634.