Un nouveau rapport met le doigt sur la problématique de l’excès de poids chez l’enfant en âge préscolaire. La situation est particulièrement préoccupante dans le sud de l’Europe.
L’excès de poids chez l’enfant n’est pas un problème nouveau, mais il devient de plus en plus préoccupant. Une nouvelle étude rassemblant les données de 6 pays européens auprès d’enfants âgés de 4 à 7 ans dresse un tableau de la situation actuelle. Sur base des pesées et des mesures, la prévalence de l’excès de poids dans les différents pays varie de 8 % à 30 %, et celle de l’obésité de 1 % à 13 %. En Belgique, l’excès de poids concerne 9,4 % des garçons et 13 % des filles, alors que l’obésité touche 0,6 % des garçons et 1 % des filles.
Contrairement à une époque, où le régime méditerranéen dans les pays bordant la Grande bleue était associé à un statut nutritionnel faisant figure d’exemple, c’est désormais dans les pays du sud de l’Europe que la prévalence de l’excès de poids est la plus élevée (dont la Grèce et l’Espagne). Les auteurs relèvent une association positive entre un comportement sédentaire (mais pas l’activité physique en soi) et le surpoids. Les enfants de parents avec un poids élevé ou de statut socioéconomique bas sont à risque accru d’excès de poids et d’obésité. Les auteurs soulignent l’importance de la mise en œuvre de programmes de prévention basés sur une méthodologie fiable, avec une vision à long terme et qui prennent en compte la dimension socio-économique.