Les nouvelles données du projet titanesque Global Burden of Disease, généré par l’Institute for Health Metrics and Evaluation, ont été publiées. Elles portent sur la mortalité et la morbidité associées à 330 maladies dans le monde. Le point pour la Belgique.
La classification du Global Burden Diseases (GBD), qui porte sur les dernières données de 2016, permet de hiérarchiser les facteurs alimentaires, selon leur implication dans ce qui grignote notre capital santé. Les données permettent également de quantifier leur importance respective, ce qui s’exprime en années de vie corrigées de l’incapacité et de la mortalité prématurée, soit les DALYs (Disability Adjusted Life Years).
L’alimentation représente le 3ème facteur de risque qui prend le plus grand nombre d’années de vie en bonne santé, derrière le tabac et une pression sanguine élevée. À noter que l’obésité, qui est aussi liée à l’alimentation, arrive en 5ème position, et qu’ensemble, alimentation et obésité représentent la 1ère cause de perte d’années de vie en bonne santé!
Priorité absolue aux céréales complètes
Du côté des différents facteurs alimentaires, plusieurs modifications surviennent par rapport au tableau précédent, qui portait sur les données de 2015. Désormais, c’est la consommation insuffisante de céréales complètes qui arrive en tête (contre la faible consommation de fruits précédemment).
Un apport faible en noix et graines se hisse dans le tiercé de tête. Les légumes et les légumineuses sont désormais séparés, et occupent respectivement la 5ème et la 8ème place. Notons qu’un apport élevé en acides gras trans quitte le top 10, pour se retrouver en 14ème position, et que la consommation élevée de viande rouge n’apparait qu’en 12ème position…
Bénéfices de la composante végétale
Un enseignement majeur de cette quantification: les bénéfices liés à la majoration de la composante végétale. Sous forme de céréales complètes, fruits, noix et graines, légumes et légumineuses, ils surpassent très nettement les bénéfices attendus de la réduction de la consommation de viandes transformées et de viande rouge. L’un n’empêchant pas l’autre!
N’est il pas possible d’avoir ces 10 priorités de manière positive ? le fait de dire « pas de … » est très difficile à interprêter. Dommage !! Plutôt classer le « top 10 » de ce qu’il faut faire, plutôt que le top 10 de ce qu’il ne faut pas faire !!
merci à vous
Vous remarquerez que sur ces 10 priorités, aucune ne porte sur la suppression de quoi que ce soit, et que mis à par le sel, qui gagne à être diminué, les huit principales priorités ne sont pas « sans » ni même « moins de… », mais bien au contraire des messages portant sur l’augmentation de la consommation de (céréales complètes, fruits, noix et graines…). C’est très clair dans infographie !