Révisées tous les 8 ans, les dernières recommandations nutritionnelles nordiques attirent l’attention sur les habitudes alimentaires dans leur globalité, plutôt que sur l’un ou l’autre aliment. Le règne végétal y est mis à l’honneur, et l’alimentation peut devenir un peu plus grasse, pour autant qu’il s’agisse de graisses insaturées.
Les recommandations nutritionnelles évoluent avec les connaissances en nutrition. Et si elles consistent à préciser la quantité considérée comme adéquate, voire optimale, pour chaque nutriment, l’exercice qui consiste à les traduire en schémas alimentaires n’est pas facile.
Dans la nouvelle édition 2012 des recommandations nutritionnelles nordiques, qui vient d’être lancée officiellement, les nutriments sont toujours précisés, mais les aliments et, surtout, les habitudes alimentaires globales prennent une place plus importante.
Ainsi, on n’insiste pas tant sur l’apport en fibres, quelles qu’elles soient, mais davantage sur l’importance d’une alimentation comportant des aliments naturellement riches en fibres (légumes, fruits et baies, noix, graines et céréales complètes). Les produits animaux sont à privilégier en version maigre, le poisson est recommandé pour ses oméga-3 à longue chaîne, et mise en garde est faite à l’égard des viandes transformées.
Notons que l’apport recommandé en lipides est revu à la hausse, pour passer de 25% à 40% de l’apport énergétique total, alors que celui en glucides est fixé à 45-60% de l’AET (contre 50-60% en 2004).
Le «low-carb» est très répandu dans les pays nordiques, et explique en partie qu’ils sont confrontés à une conséquence de plus en plus problématique: l’augmentation de la consommation de beurre ces 5 dernières années (+23% en volume). L’attention est donc aussi portée sur l’importante de remplacer le beurre par des huiles végétales, notamment les huiles de colza et de lin pour leur richesse en oméga-3.
Nordic Nutrition Recommendation, 2012, Part 1.