Les hospitalisations pour infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral ont diminué dans les contrées américaines qui restreignent les acides gras trans.
Les acides gras trans, retrouvés dans les huiles partiellement hydrogénées (HPH), sont connus pour leurs effets délétères, en particulier sur plan cardiovasculaire. À tel point que plusieurs comtés de l’État de New York – avec en tête la ville de New-York depuis 2007 – ont adopté des mesures qui restreignent l’usage des HPD dans la restauration. Une politique qui semble porter ses fruits…
La restriction des trans efficace après seulement 3 ans
Une équipe de la Yale University School of Medicine de New Haven, a comparé les données sur les hospitalisations pour infarctus de myocarde et accident vasculaire cérébral (AVC), parmi 25 comtés sans restriction pour les trans (soit 8,4 millions d’adultes en 2006), et 11 comtés avec une telle restriction (3,3 millions d’adultes en 2006).
À partir de 3 ans après l’instauration de la restriction des trans, les chercheurs constatent que par rapport à la population sans restriction, celle avec restriction connait une réduction significative des hospitalisations pour les événements d’AVC et d’infarctus du myocarde combinés (-6,2%) et les cas d’infarctus du myocarde (-7,8%).
La FDA va interdire les trans
La chasse aux acides gras trans dans la restauration apparait donc comme une mesure efficace dans un laps de temps remarquablement court (dès 3 ans). Ces observations justifient pleinement la décision de la Food and Drug Administration de retirer les huiles partiellement hydrogénées de la liste GRAS (Generally Reconized As Safe) et qui, dès 2018, limitera l’utilisation des HPH. L’agence veut en effet éliminer les trans de l’alimentation des Américains, et interdira l’utilisation des HPH dans tous les aliments sans autorisation préalable.