Les bébés nourris au sein développent une meilleure composition de la flore intestinale que les bébés nourris au biberon.
Les bienfaits de l’allaitement sont connus de longue date. Le mécanisme sous-jacent qui les sous-tend l’est, quant à lui, beaucoup moins. Une nouvelle étude menée à l’institut médical de la célèbre Duke University (Caroline du Nord, États-Unis) s’est penchée plus en profondeur sur la façon dont un bébé est nourri et les effets de cette alimentation sur le développement de la flore intestinale.
Au cours de cette étude, des bactéries ont été introduites dans différents milieux de culture contenant du lait maternel, trois sortes de lait en bouteille fréquemment achetées et enfin, du lait entier. Il s’agissait de deux types de bactéries E. coli, étant donné que ces dernières participent au développement précoce de la flore intestinale.
Il a été constaté que les colonies de bactéries se développaient sous la forme de longs filaments dans les échantillons de lait maternel, tandis que dans les autres échantillons, bien qu’elles se multiplient spontanément et en grand nombre, elles se développaient d’une façon plus dispersée.
Dans les échantillons de lait maternel, les colonies se sont agglomérées pour former un fin biofilm. C’est ce film qui peut se déposer sur la paroi intestinale et servir de bouclier contre les agents pathogènes et les infections, facilitant à son tour le développement optimal du bébé.
Cette étude peut servir de base à l’amélioration du lait en bouteille et du lait de suite, afin qu’ils se rapprochent encore mieux du lait maternel. Des recherches plus poussées sur cette agrégation spécifique de colonies de bactéries sont nécessaires. Il convient également de chercher à savoir si le même effet se produit pour d’autres bactéries que les E. coli.
Zhang et al. , Current nutrition and foodscience, Vol 8, Issue 3., p. 168-176.