Le vaste projet européen MyNewGut a récemment découvert de nouvelles souches bactériennes prometteuses permettant de lutter contre l’obésité et les troubles mentaux. Le lien entre microbiote intestinal, obésité et troubles mentaux constitue une étape essentielle dans le processus visant à développer de nouvelles stratégies d’intervention.
De précédentes études avaient permis de mieux comprendre le rôle fondamental du microbiote intestinal sur la santé. Les chercheurs ont, entre autres, découvert que différentes pathologies – comme l’obésité et le diabète – étaient liées à un changement dans la structure des bactéries intestinales. Ces nouveaux éléments ouvrent évidemment de nombreuses pistes pour la recherche et pour l’élaboration de stratégies d’intervention innovantes.
Souches bactériennes chez l’individu en bonne santé
Les résultats du projet européen MyNewGut découlent de 5 années de recherches effectuées par 30 organismes originaires de 15 pays. Ces recherches étaient axées sur le rôle du microbiote intestinal sur la santé physique et mentale des hommes.
Le projet a permis de découvrir de nouvelles souches bactériennes présentes dans le microbiote d’individus en bonne santé. Ces souches influencent les voies endocrines et immunologiques qui ont une incidence sur la santé physique et mentale. Elles peuvent donc être efficaces dans la lutte contre :
- L’obésité
- Le syndrome métabolique
- Les troubles mentaux liés au stress et à l’obésité (troubles alimentaires, dépression,…)
Probiotiques nouvelle génération
Des recherches précliniques ont permis de souligner l’efficacité de la souche bactérienne Bacteroides uniformis CECT 7771 contre les troubles métaboliques et immunologiques qui apparaissent en cas d’obésité. La souche a permis, entre autres, une diminution:
- des niveaux de triglycérides
- de l’intolérance au glucose
- de la prise de poids
- des inflammations
D’autres études précliniques concernant le Bifidobacterium pseudocatenulatum CECT 7765 ont révélé une diminution des symptômes de dépression liés à l’obésité. En outre, une étude contrôlée par placebo en double aveugle a démontré que les souches Bifidobacterium longum avaient un effet positif sur le stress, la qualité du sommeil et la production de cortisol.
Ces résultats sont très prometteurs quant au développement de nouvelles possibilités d’interventions pour certaines pathologies et de traitements plus efficaces contre l’obésité, le syndrome métabolique et les troubles du comportement (troubles alimentaires et émotionnels) par exemple. Ces études restent toutefois des études précliniques. Les résultats doivent encore être confirmés grâce à des études complémentaires à grande échelle.
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