Les données de l’étude française SU.VI.MAX rapportent qu’une supplémentation en antioxydants améliore la mémoire verbale, mais chez certains individus seulement.
Les antioxydants sont pressentis comme un acteur susceptible de jouer un rôle dans le ralentissement du déclin des fonctions cognitives survenant avec l’âge. Toutefois, les données sont actuellement loin d’être convergentes. La grande étude d’intervention française SU.VI.MAX, qui s’est déroulée entre 1994 et 2002, vient de livrer de nouveaux résultats dans ce domaine.
Cette nouvelle publication porte sur les 4447 participants âgés de 45 à 60 ans à l’inclusion, recevant soit un supplément composé de vitamine C (120 mg), bêta-carotène (6 mg), vitamine E (30 mg), zinc (20 mg) et sélénium (100 mcg), soit un placebo. Leurs performances cognitives ont été évaluées entre 2007 et 2009 à l’aide 4 tests neuropsychologiques.
Les résultats indiquent que les sujets ayant pris le supplément affichent une meilleure mémoire épisodique, un des types de mémoire à long terme qui porte sur les événements de la vie personnelle. Une analyse plus poussée montre que la mémoire verbale n’est améliorée que chez les non-fumeurs ou chez les personnes qui affichent de faibles concentrations sériques en vitamine C au début de l’étude.
Ceci n’est pas sans rappeler les premiers résultats de SUVIMAX, qui avaient montré que ce sont les sujets qui affichaient des taux bas de vitamine C et de bêta-carotène qui bénéficiaient d’une réduction du risque de cancer. Ces nouveaux résultats viennent conforter l’importance du statut en antioxydants pour certaines fonctions cognitives.
Source : Kesse-Guyot E. et al., Am J Clin Nutr, 2011.