La consommation préférentielle de sucré est associée précocement à un risque plus élevé d’obésité, ce qui ne se retrouve pas pour les aliments salés, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Pediatrics.
L’excès de sucres, mais aussi celui d’aliments salés et gras, sont tous deux pointés du doigt dans les déséquilibres nutritionnels conduisant à l’excès de poids et l’obésité. Mais le fait de privilégier l’un ou l’autre dans l’alimentation des tout-petits ne semble pas avoir le même impact sur le BMI, donc sur le risque ultérieur d’obésité.
C’est ce que suggèrent les travaux menés par Julie Lumeng et ses collègues de la University of Michigan Health System. Ils portent sur 209 bébés issus de familles à faibles revenus.
Manger sans faim
L’objectif consistait à identifier les facteurs qui conduisent les nourrissons à manger en l’absence d’une faim réelle. Les mesures ont été effectuées à 21, 27 et 33 mois. Des informations sur l’âge, la race/ethnicité, les expositions préalables aux aliments, le chaos familial ou sur l’insécurité alimentaire ont été obtenues par questionnaire.
Les résultats montrent notamment que le fait d’être un garçon, d’être plus âgé et d’avoir une plus grande éducation maternelle prédit à un apport calorique plus important.
Le sucré et pas le salé
Du côté des préférences alimentaires, l’étude révèle qu’à 27 mois, les bébés du quartile supérieur pour l’énergie ingérée venant des sucres ont un BMI significativement plus élevé que les autres, alors qu’aucune association n’apparait pour l’énergie issue des aliments. L’étude montre encore que les enfants qui présentent un affect négatif lorsque l’on enlève la nourriture ont un BMI plus élevé que ceux que cela laisse indifférents.
Voilà qui accentue encore un peu plus la problématique liée aux sucres dans le grand débat sur l’obésité.