À quoi tiennent les effets du chocolat sur l’humeur? Des chercheurs de l’Université d’Anvers proposent une pyramide de l’humeur, qui catégorise ses différentes composantes.
Le chocolat, et plus particulièrement la fraction maigre du cacao, fascine les chercheurs depuis des siècles. On lui prête, depuis longtemps, de nombreuses vertus, qui évoluent au gré des connaissances.
Ainsi, ces dernières années, se sont surtout les flavanols du cacao et leurs effets sur la circulation sanguine – y compris la microcirculation dans le cerveau – qui ont été mis en évidence. Cette fois, c’est par une approche plus holistique que des chercheurs de l’Université d’Anvers ont exploré les effets du chocolat sur l’humeur, et proposé cette pyramide.
Au sommet, les propriétés psychosensorielles
Ils ont conduit une revue systématique impliquant la consommation de chocolat et les aspects liés à la santé cognitive qui s’y rapportent. L’objectif était d’acquérir une meilleure vue sur les composés biologiquement actifs. Car, pour l’heure, si l’on s’accorde de manière générale à considérer que le chocolat a un effet favorable sur l’humeur, il est très difficile d’attribuer cet effet à tel ou tel composant.
Ce travail fait ainsi le point sur les différents acteurs supposés, qui sont organisés sous la forme de cette pyramide de l’humeur. On retrouve donc au sommet de la pyramide, les propriétés orosensorielles, qui peuvent expliquer en partie le désir ou non de consommer du chocolat et un certain effet sur l’humeur. Cette composante distingue par exemple du chocolat ou du chocolat chaud, d’une capsule contenant des composés du cacao.
Les acteurs de l’action psychopharmacologique du chocolat
Plus bas, l’action psychopharmacologique du cacao et du chocolat se fait plus spécifique. On y retrouve, en descendant, tétrahydro-isoquinilones, méthylxanthines (caféine, théobromine) et flavanols. Ce sont ces composés qui expliquent que les effets du cacao ou du chocolat sur l’humeur ne peuvent pas être reproduits avec des aliments uniquement plaisants du point de vue psychosensoriel (sucre, chips…), mais dépourvus de ces composés. Ces effets pourraient cependant être obtenus via une gélule.
Les auteurs préconisent de tenir compte de cette pyramide dans les études menées, afin d’avoir une meilleure vue sur la présence de ces différentes composantes, qui peut fortement varier selon différents facteurs (botanique, transformation…).