Une nouvelle étude menée auprès d’adolescents européens relate l’importance des émotions en tant que facteur conduisant à une fréquence de snacking plus importante, avec une préférence pour les snacks denses en énergie.
Si l’acte de manger est régit par de nombreux facteurs physiologiques, dont les besoins énergétiques, ces derniers ne sont certainement pas les seuls à jouer un rôle. Les aspects émotionnels peuvent constituer un facteur orexigène majeur. Et dans un monde où le manque énergétique se fait de plus en plus rare, ils semblent occuper une place de plus en plus importante dans le contexte obésogène.
Cette recherche menée auprès de 1.038 adolescents européens âgés de 12 à 18 ans apporte de nouveaux éléments sur l’impact des émotions dans la prise alimentaire extraprandiale, c’est-à-dire le snacking.
Plus de snacking et de snacks denses en énergie
Les chercheurs ont évalué le niveau d’impulsivité conduite par les émotions, à l’aide d’une échelle recommandée par l’International Society for Research on Impulsivity: la UPPS-P Impulsive Behaviour Scale. Ces résultats ont été confrontés aux habitudes de snacking, tant pour ce qui concerne la fréquence que l’apport énergétique et la densité énergétique des snacks.
Après corrections pour différents facteurs confondants, tels que le BMI en termes de Z score (le BMI n’étant valable que pour les adultes), l’âge, le sexe, le pays et le statut socio-économique, les résultats montrent que l’impulsivité conduite par les émotions est associée à la fréquence quotidienne de snacking, ainsi qu’à la fréquence de consommation de snacks de densité énergétique élevée.
L’impulsivité émotionnelle dans la lutte contre l’obésité
Les auteurs relèvent en outre que les adolescents les plus impulsifs rapportent une fréquence de snacking la plus élevée, et sont les plus orientés vers des snacks denses en énergie. L’étude ne relève cependant pas d’association entre l’impulsivité et la consommation énergétique habituelle par évènement de snacking.
Ces données étayent la complexité d’une approche visant à prévenir l’obésité: si l’offre en matière de snack sains peut certainement jouer un rôle, la gestion de l’impulsivité émotionnelle représente aussi un axe de travail…