Cette étude montre clairement que les étudiants du secondaire avec les meilleures notes sont plus nombreux à adopter un style de vie sain, notamment en matière de prise de petit-déjeuner, de consommation de légumes, de boissons sucrées et de pratique de l’activité physique.
Plusieurs études ont déjà rapporté des associations entre différentes mesures de performances scolaires et les comportements liés à la santé, dont les habitudes alimentaires. Toutefois, bon nombre d’entre elles portent sur des échantillons qui ne sont pas représentatifs de la population. De plus, une grande partie de ces études date de 20 ans et plus.
D’où l’intérêt de cette nouvelle étude menée par le Center for Disease Control and Prevention (CDC), qui porte sur les étudiants des grades 9 à 12 aux États-Unis, correspondant au niveau secondaire.
Performances scolaires, drogues et petit-déjeuner
L’analyse porte sur les performances académiques atteintes, évaluées au travers des grades obtenus (A, B, C, D et F), recoupées avec une trentaine d’indicateurs liés à la santé (dont les habitudes alimentaires, l’activité physique, les comportements sédentaires, l’usage de drogues,…).
Les résultats montrent que chez les étudiants ayant obtenus les 3 grades les plus élevés (A, B, et C), la prévalence des indicateurs protecteurs est significativement plus élevée que pour les grades inférieurs. Ainsi, par rapport aux étudiants qui ont obtenu essentiellement des A, ceux avec principalement des D et des F ont un risque de s’être injecté des drogues illégales qui est 9 fois plus élevé, et un risque 5 fois plus élevé de sauter le petit-déjeuner au moins une fois par semaine.
Plus d’activité, de légumes et moins de soft-drinks
Le profil des étudiants avec essentiellement des A, par rapport à celui des étudiants avec surtout des D et F, s’avère clairement plus favorable à la santé, avec notamment :
- 2 fois plus de chances de prendre un petit-déjeuner chaque jour de la semaine,
- 1,5 fois plus de chance d’avoir une activité physique d’au moins 60 minutes par jour, au moins 5 jours de la semaine.
Dans la même veine, les détenteurs de A sont plus nombreux à manger des légumes au moins une fois par jour, à boire plus souvent du lait et à ne pas boire de soft-drinks.
Bien entendu, cette étude ne permet pas d’établir de lien de cause à effet. Elle étaye cependant une tendance de fond bien établie, à savoir un comportement plus favorable à la santé lorsque le niveau d’éducation augmente.