Après une formule de buffet à volonté, l’adiposité des enfants est associée aux aliments gras et salé, et pas aux aliments sucrés ou gras et sucrés.
La formule de buffet où l’on se sert « à volonté » favorise le dérapage des portions ingérées, et semble même avoir des effets à court terme sur la composition corporelle. Et cela d’autant plus que les aliments qui le composent ont une palatabilité élevée. C’est ce que vient de montrer des chercheurs qui ont comparé, chez des enfants âgés de 4 à 6 ans, les effets d’un buffet hautement palatal à ceux d’un buffet de palatabilité moyenne (buffet de base).
À volonté !
Les enfants pouvaient manger à volonté lors des deux types de buffet. Celui de palatabilité élevée comportait des sucreries, des aliments gras-sucrés ainsi que des aliments gras-salés. Sans surprise, les auteurs rapportent que les enfants consomment plus de calories lors du buffet de haute palatabilité que lors du buffet de base. Ils constatent encore que dans les deux cas de buffets, l’apport énergétique total est associé à la teneur totale en graisse corporelle ainsi qu’au pourcentage de graisse abdominale.
Le salé rend plus gras ?
En affinant l’origine des calories ingérées selon la nature des aliments, les chercheurs trouvent une association entre l’apport en graisses salées et l’adiposité, mais rien de tel n’apparait pour les graisses sucrées, ni pour l’apport en sucrerie. Si cette étude ne présage pas des effets à long terme, elle suggère que la consommation à volonté, en particulier d’aliments gras-salés, pourrait déjà influencer à court terme la composition corporelle de l’enfant.
Fearnbach S N et al. Appetite, Available online 3 June 2015