Une revue systématique de la littérature, publiée dans le British Journal of Nutrition et portant sur près de 200 études de population, extrapole que plus de 30% de la population mondiale présenterait des taux sanguins insuffisants en vitamine D. La région la moins touchée serait l’Amérique du Nord.
Rassemblant 195 études conduites dans 44 pays et des données de plus de 168.000 personnes, cette étude allemande est la première à investiguer le statut en vitamine D à l’échelon mondial, en utilisant les bases de données Medline et Embase.
Les résultats indiquent que le taux moyen de 25(OH)D varie, sans surprise, fortement selon les régions (4.9 à 136.2 nmol/l). Mais aussi et surtout, 37,3% des personnes sur base des études affichent des taux inférieurs à 50 nmol/l, un seuil considéré comme inadéquat par la majorité des autorités de santé à travers le monde.
Parmi les autres résultats d’intérêt de l’étude, relevons que les taux sériques de vitamine D sont globalement plus élevés en Amérique du Nord qu’en Europe et au Moyen-Orient. Des différences liées à l’âge sont identifiées dans les régions du Moyen-Orient et dans les régions d’Asie bordant l’Océan Pacifique. Elles sont absentes dans les autres régions étudiées, tout comme des différences entre hommes et femmes.
Enfin, les auteurs signalent également le manque de données pour le continent Sud-Américain et plaident pour un suivi plus attentif de la problématique au niveau international.
Hilger J. et al., British Journal of Nutrition, Published online 9 August 2013, pp 1-23.