Une vaste étude menée en Angleterre apporte des arguments solides sur le rôle bénéfique d’une alimentation végétarienne dans la prévention cardiovasculaire. En comparaison des omnivores, les végétariens présenteraient un risque cardiovasculaire abaissé de plus d’un tiers.
Conduite au Royaume-Uni, cette étude implique 45.000 Anglais et Ecossais enrôlés dans l’EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition) Oxford Study pendant les années 1990. Son intérêt repose avant sur son échantillon: près de 34% des sujets sont végétariens, ce qui en fait l’étude la plus importante menée sur le sujet à ce jour.
Dans cette étude, les volontaires ont été suivi jusqu’en 2009. Au début de l’étude, ils ont dû répondre à divers questionnaires portant sur leur mode de vie et notamment sur leur alimentation. Parmi eux, 20.000 ont fait l’objet d’une mesure de la tension artérielle et de la cholestérolémie.
Au terme de l’étude, 1.235 cas (169 décès et 1.066 hospitalisations) de maladies cardiovasculaires ischémiques ont été recensés. Après ajustement pour différents facteurs tels que l’âge, le tabagisme, la consommation d’alcool ou l’activité physique, les auteurs ont observé une réduction du risque de 32% chez les végétariens, en comparaison des non-végétariens. Après ajustement pour l’IMC (significativement plus bas chez les végétariens), l’effet protecteur est légèrement atténué, mais reste significatif: 28%.
Pour les auteurs, l’effet s’expliquerait en partie par la plus faible tension artérielle (-3 mm Hg) et la plus faible cholestérolémie LDL (- 0,45 mmol/l) observée chez les végétariens. Il reste maintenant à expliquer concrètement les mécanismes afférant à cette «cardioprotection».