Le sel est habituellement associé au problème de l’hypertension, et pas de l’accumulation de graisse. Mais une nouvelle étude menée en Corée rapporte l’existence d’une relation indépendante entre l’apport sodé et l’excès de poids.
La consommation excessive de sel est un problème de santé publique, dans la mesure où elle constitue un facteur impliqué dans l’hypertension artérielle, qualifiée de «tueur silencieux». Et si le métabolisme du sel n’entretient pas de lien évident avec le métabolisme énergétique et le développement des réserves graisseuses, l’exhausteur de goût pourrait tout de même être incriminé dans ce qui consiste un autre problème de santé publique majeur: l’épidémie d’obésité.
C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude menée par une équipe de la Hallym University à Anyang en Corée, et de la Harvard Medical School à Boston aux États-Unis. Ils ont évalué la consommation de sel et le BMI de près de 6.000 femmes et hommes âgés de 19 à 64 ans, enrôlés dans la 4th Korea Health and Nutrition Examination Survey.
Les résultats montrent, après ajustement pour les facteurs confondants comprenant notamment les boissons sucrées et l’apport énergétique, une relation significative entre apport en sel et excès de poids chez l’homme, et une tendance à la limite du seuil significatif chez les femmes.
Par rapport aux hommes du quintile le plus faible pour l’apport en sel, ceux du quintile 4 et 5 ont un risque d’excès de poids augmenté respectivement de 37 et 67%. Et si le contrôle de la consommation de sel était une piste de plus pour lutter contre les kilos superflus?
Song H.J. et al., Metabolism, 2013 Jan 25.