L’alimentation participe à l’augmentation du risque de certains cancers, notamment dans le cadre d’obésité. Le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics fait le point sur les études traitant de nutrition, obésité et cancer.
L’American Cancer Society (ACS) estime à 1,7 million les nouveaux cas de cancers, aux USA, en 2018. Un tiers des cancers seraient associés à des facteurs de risques modifiables, autrement dit, alimentaires et liés au mode de vie. Il est donc possible d’agir, mais que montrent les études à l’heure actuelle?
L’obésité associée à 13 cancers
Selon le rapport publié en 2016 par l’International Agency for Research on Cancer, un excès de masse grasse augmente le risque de développer 13 types de cancers différents. Il s’agit des cancers:
- du sein, chez les femmes ménopausées
- des ovaires
- du foie
- de la vésicule biliaire
- des reins
- du côlon
- du pancréas
- de l’estomac
- de l’œsophage
- de l’endomètre
- de la thyroïde
- dû à un myélome multiple
- dû à un méningiome
L’obésité est également associée à la progression du cancer de la prostate et à des altérations métaboliques. Des études mettent en lumière, l’impact positif de mesures diététiques sur ces altérations, comme la restriction calorique, le régime cétogène, le jeune intermittent…
Potager à domicile
Une surcharge pondérale hausse le risque d’adénocarcinome canalaire du pancréas (PDAC), l’un des cancers les plus fatals. A l’inverse, une perte de poids améliore la résistance à l’insuline, mais l’effet sur le PDAC n’est pas encore connu.
Des apports alimentaires élevés induisent une prise de poids et augmentent le risque d’apparition de cancers liés à l’obésité. Toutefois, contrairement à l’hypothèse des chercheurs, ce phénomène toucherait particulièrement les femmes ménopausées avec un BMI normal.
Une alimentation à forte densité énergétique est un facteur modifiable qui peut avoir des effets intéressants. C’est notamment ce qui ressort d’une étude menée sur base d’une activité jardinage auprès de personnes de plus de 65 ans ayant survécu à un cancer.
Les résultats du «potager à domicile» sont:
- Une augmentation de la consommation de fruits et légumes, à raison d’une portion par jour.
- Une réduction de la masse adipeuse abdominale.
La diététique a donc bien sa place dans la prévention mais aussi dans la prise en charge du cancer. Bien que plus d’études soient nécessaire, lutter contre l’obésité est déjà une première mission importante pour les professionnels de santé.
Bonjour,
Ayant de nombreux antécédents de cancers dans ma famille je suis bien évidemment interpellée par les causes du cancer.
Un apport alimentaire élevé est donc un facteur de risque de cancer, comment savoir si nos apports n’excèdent pas nos besoins ?
Bonjour,
Nous vous encourageons à consulter un ou une diététicienne afin d’évaluer vos apports nutritionnels.
Si vous souhaitez également en savoir plus sur la relation entre alimentation et cancer, le plus gros rapport mondial sur le sujet vient de paraître : https://www.wcrf.org/dietandcancer
Il est disponible pour l’instant en anglais, mais est le document de référence, sur lequel se base de nombreuses recommandations.
Bien à vous,