La supériorité nutritionnelle des aliments biologiques n’a jusqu’à présent pas été clairement démontrée. Une nouvelle analyse rapporte cependant que le bio est plus riche en antioxydants, et contient moins de cadmium et de résidus de pesticides que le conventionnel.
Le cahier des charges des denrées issues de l’agriculture et de l’élevage biologiques offre des garanties sur la façon dont sont produits les aliments, mais pas sur leur composition nutritionnelle. Pourtant, la demande croissance des consommateurs pour des aliments biologiques est largement motivée par une dimension santé, le bio étant souvent considéré comme plus sain que le conventionnel.
Mais les preuves d’une supériorité nutritionnelle font pour l’heure défaut. Une nouvelle méta-analyse conduite par des chercheurs britanniques vient cependant souligner certaines différences intéressantes entre les cultures et aliments issus de cultures biologiques et les autres. Elle est basée sur 343 publications revues par des pairs.
Les auteurs, qui publient leurs résultats dans la revue British Journal of Nutrition, rapportent que les concentrations en de nombreux antioxydants phénoliques, plus précisément les acides phénoliques, flavanones, stilbènes, flavones, flavonols et anthocyanines, sont significativement plus élevés dans le bio que le conventionnel (de 19 à 69% selon l’antioxydant).
Bien que ces substances n’aient à ce jour pas de caractère essentiel, elles pourraient jouer un rôle sanitaire face à certaines pathologiques, tant cardiovasculaires que neurodégénératives, même si cela reste à prouver. Les résultats montrent aussi que la fréquence de résidus de pesticides est quatre fois plus faible dans le bio. Le taux de cadmium est également plus faible dans le bio, ce qui s’expliquerait par la nature des engrais utilisés.