Une revue publiée dans Journal of the Endocrine Society tente de faire la lumière sur la relation qui lie la consommation de boissons sucrées et le risque de développer des maladies cardio-métaboliques. Elle se concentre sur le syndrome métabolique, le diabète de type 2 et l’hypertension.
La prévalence des maladies cardio-métaboliques ne cesse d’augmenter pour diverses raisons: activité physique insuffisante, déséquilibres alimentaires, parmi lesquels la consommation excessive de sucre est pointée du doigt.
Selon les pays et les tranches d’âge, la consommation régulière de boissons rafraîchissantes sucrées peut constituer une source considérable de sucres ajoutés. Cette nouvelle étude vise à préciser l’implication de ces boissons dans l’apparition des troubles cardio-métaboliques.
Les boissons sucrées souvent accusées
Plusieurs études épidémiologiques ont rapporté que la consommation régulière de ces boissons est associée à l’apparition du syndrome métabolique. D’autres études révèlent que la consommation de boissons sucrées contenant du fructose provoquerait une augmentation du LDL-C. Les triglycérides, la glycémie à jeun et le taux d’acide urique augmenteraient également de manière dose-dépendante avec la consommation de ces boissons.
De plus, il semblerait que le métabolisme du glucose et la sensibilité à l’insuline soient altérés chez les buveurs réguliers de soda. Cela participerait donc au développement du syndrome métabolique, mais également du diabète de type 2. Lorsqu’elles sont consommées fréquemment, les boissons sucrées pourraient aussi exacerber la déficience du métabolisme du glucose qui sous-tend le diabète de type 2. Enfin, les sucres contenus dans ces boissons, et particulièrement le fructose, seraient liés à une augmentation de la tension artérielle.
En augmentant les risques de développer ces différentes affections, les boissons sucrées potientalisent le risque d’être atteint d’une maladie cardiovasculaire.
D’autres études sont nécessaires
Cette revue révèle également que ces effets délétères ne se limitent pas aux adultes, puisqu’ils concernent un nombre grandissant d’adolescents. De plus, les interactions entre la consommation de boissons sucrées et le développement de ces troubles peuvent être influencées par le groupe ethnique et par le sexe.
Nombreuses sont les études qui tendent à lier boissons sucrées et risque cardio-métabolique. Les auteurs soulignent néanmoins que ce n’est pas le cas de toutes les études. C’est la raison pour laquelle ils concluent en recommandant la mise sur pied d’études cliniques à long terme, pour mieux préciser ce lien.