Si le stress récurrent ou chronique est gérable un temps, il ne l’est pas indéfiniment. Et lorsqu’il devient pathologique, il y a danger. Il est donc essentiel de pouvoir reconnaître le burn-out à temps…
Le burn-out est une maladie de l’âme en deuil de son idéal, disait Freudenberger, un des psychanalystes qui fût le premier à parler du burn-out dans les années 1970, suite à une étude menée sur l’épuisement professionnel des soignants.
Du burn-in au burn-out
Dans une phase de stress normal, toute personne agit ou réagit en s’adaptant, sous l’impulsion du système nerveux orthosympathqiue. Ensuite, la pression retombe sous l’impulsion du système nerveux parasympathique et l’individu retrouve de la sérénité et de la détente.
Chaque système nerveux a un rôle à jouer. Le rôle de l’orthosympathique est de préparer l’action, en attaquant ou en fuyant:
- vasculariser les muscles,
- la mydriase,
- fermer les sphincters,
- augmenter le rythme cardiaque,
- augmenter la tension artérielle,
- augmenter le rythme respiratoire.
Le rôle du parasympathique est de préparer la détente et la récupération:
- relâcher les muscles,
- relâcher les sphincters,
- éliminer les toxines,
- ralentir le cœur et la respiration,
- le myosis,
- l’érection.
Dans une phase de stress récurrent ou trop répété, les systèmes ortho et parasympathiques finissent par fonctionner en parallèle, ce qui conduit l’individu à adopter des comportements d’adaptation. Il vit en état de stress permanent, en limitant les perceptions désagréables. Le stress devient chronique, il pousse l’individu à y faire face, en développant des mécanismes de défense ou adaptatifs.
Les mécanismes à repérer
Pour tenir le coup, il s’agit de repérer certains mécanismes mis en place par la personne:
- Elle s’endurcit émotionnellement et pas uniquement face aux émotions négatives, mais aussi face aux émotions positives.
- Elle prend de la distance, devient cynique et objectalise ses relations.
- Elle réduit ses ambitions, elle se démotive.
La pratique incessante de ces mécanismes au travail et/ou dans la vie privée mène tout droit au burn-out. Un jour, le corps dit STOP.
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