Selon une étude menée par l’Université du Texas à Dallas, les mauvais choix alimentaires des enfants seraient étroitement associés à leurs émotions.
L’alimentation émotionnelle ou la tendance à manger en réponse à une émotion et non à une sensation de faim est déjà bien décrite chez les adultes. Elle serait associée à l’obésité et à la dépression, deux problèmes majeurs en santé publique.
Cette nouvelle étude vise à déterminer dans quelle mesure les choix alimentaires des enfants sont influencés par leurs émotions.
Scènes joyeuses, tristes ou neutres
Les chercheurs ont placé 91 enfants âgés de 4 à 9 ans dans trois conditions différentes: une triste, une joyeuse et une neutre. Pour ce faire, chaque enfant a été exposé à des scènes de dessins animés, attribuées aléatoirement. Après le visionnage, chaque enfant a eu le choix entre deux collations différentes: des chocolats ou des biscuits au fromage.
Les enfants tristes ingèrent plus de calories
Les résultats de l’étude mettent en évidence que:
- Les enfants du groupe «triste» mangent le plus de chocolat, suivi du groupe «joyeux» et enfin du groupe «neutre».
- Inversement, le groupe «neutre» consomme le plus de biscuits salés, suivi du groupe «joyeux» et enfin du groupe «triste».
- Les enfants plus âgés consomment plus de chocolat en condition triste.
- Les enfants en situation triste mangeraient plus, en termes de calories, car la collation au chocolat est la plus énergétique des deux.
Les émotions semblent bel et bien avoir une influence sur le comportement alimentaire durant l’enfance. Reste à voir quel est leur véritable impact sur les habitudes alimentaires à long terme et le risque d’obésité.