Les femmes ayant eu un cancer du sein semblent faire plus de récidives si elles ont augmenté leur consommation de glucides complexes, plus particulièrement d’amidon.
Alors qu’une alimentation trop grasse est considérée comme associée à un risque accru de cancer du sein, voilà que c’est au tour de l’amidon d’apparaître comme un facteur nutritionnel susceptible de moduler le risque de récidive. Une découverte qui, si elle se confirme, est d’autant plus fâcheuse qu’une alimentation pauvre en graisses comporte généralement plus d’amidon.
Cette découverte provient d’une analyse menée auprès de 3.651 femmes atteintes d’un cancer du sein et participant au Women’s Healthy Eating and Living (WHEL) Dietary Intervention Trial . Cette étude d’intervention vise à accroître la présence d’aliments d’origine végétale, et attache une attention particulière aux fruits et légumes, fibres et lipides, mais sans objectif particulier concernant les glucides.
Les résultats montrent que les femmes qui ont connu une récidive de leur cancer ont augmenté significativement leur apport en glucides complexes au cours de la première année, alors que celles n’ayant pas eu de récidive ont réduit leur consommation. «C’est surtout le changement de l’apport en amidon qui importe», explique son principal auteur, Jennifer A. Edmond ( University of California , San Diego). En répartissant le changement de la consommation par quartile, les auteurs calculent que les femmes ayant réduit leur consommation d’amidon d’un quartile bénéficient d’une réduction du risque de récidive de 9,7%, alors que celles qui l’ont majoré d’un quartile voient le risque de récidive augmenter de 14,2%. Les auteurs estiment que ces résultats nécessitent d’autres recherches pour considérer une limitation de l’amidon chez les femmes atteintes d’un cancer du sein.
Source : Cancer Therapy & Research Center, American Association for Cancer Research Breast Cancer Symposium, San Antonio, Dec 6-10 2011.