Une vaste étude prospective menée au Danemark rapporte que la consommation modérée de chocolat est associée à une réduction significative du risque de développer de la fibrillation auriculaire.
Peut-on moduler favorablement le rythme cardiaque en mangeant du chocolat? Voilà qui parait bien léger, et pourtant… Le chocolat, et plus particulièrement certains de ses composants phénoliques, les flavanols, ont déjà montré plusieurs effets dignes d’intérêt dans la santé cardiovasculaire.
Cette fois, une étude conduite par des chercheurs américains et danois suggère que la consommation modérée de «l’aliment des dieux» est associée à un risque plus faible d’être diagnostiqué avec de la fibrillation auriculaire.
Consommation de chocolat chez les Danois
La fibrillation auriculaire est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, qui affecte 8,8 millions de personnes dans l’Union européenne. Elle est associée à une risque accru d’AVC, d’insuffisance cardiaque, de déclin cognitif et de démence.
Cette nouvelle étude a été réalisée auprès de 26.400 hommes et 29.102 femmes, âgés de 50 à 64 ans et enrôlés dans The Danish Diet, Cancer, and Health Study. La consommation de chocolat a été évaluée au début du suivi, qui s’étale sur une période médiane de 13.5 ans.
2 à 6 portions de chocolat par semaine
Au terme du suivi, il apparaît que la consommation modérée de chocolat est associée à un risque moindre de développer de la fibrillation auriculaire: la diminution la plus importante du risque atteint 20% pour une consommation de 2 à 6 portions de chocolat par semaine.
Les auteurs estiment que ce sont probablement les flavonoïdes du cacao qui peuvent expliquer ce constat, même s’ils n’ont malheureusement pas poussé l’analyse dans le détail en fonction du type de chocolat consommé (noir, au lait, blanc…).
Mostofsky E. et al., Heart, 2017; first published online May 23.