Une nouvelle étude menée au Canada auprès d’adolescents montre que la relation entre le temps passé devant les écrans et un poids plus élevé peut s’expliquer, en partie au moins, par une consommation glucidique plus élevée.
Écrans, poids et sédentarité
Le temps passé devant les écrans, particulièrement élevé chez les adolescents, a été à maintes reprises associé à un risque accru de développer excès de poids et obésité. Toutefois, s’il est indéniable que cette «activité» contribue à un mode de vie sédentaire favorisant le surpoids, les mécanismes exacts régissant la relation «écran/corpulence» ne sont pas connus.
Cette nouvelle étude menée par des chercheurs d’Ottawa (Canada) et publiée dans le revue Appetite apporte une nouvelle pierre à l’édifice, pour comprendre le déséquilibre énergétique induit par la consommation d’écrans.
Réduire les écrans pour réduire les calories
L’étude porte sur 283 adolescents pubères présentant un excès de poids ou une obésité, et qui s’engageaient dans un programme de perte de poids. Les mesures et données suivantes ont été recueillies au départ de l’intervention :
- le BMI,
- le temps passé devant les écrans (TV, jeux vidéo assis et utilisation récréative de l’ordinateur),
- la consommation énergétique totale,
- le détail en macronutriments.
Les résultats montrent que la relation entre le temps passé devant les écrans et le BMI est influencée de façon significative par l’apport énergétique. Plus précisément, les chercheurs ont pu constater que c’est une consommation plus élevée de glucides, mais pas de lipides ni de protéines, qui module cette relation.
Les auteurs estiment qu’il est donc possible que la réduction du temps passé devant les écrans s’accompagne également d’une diminution des ingesta, ce qui pourrait favoriser la gestion du poids.