Il y a ce que l’on mange, et quand on le mange! L’American Heart Association (AHA) attire l’attention sur l’importance de l’horaire et de la fréquence des repas dans la prévention cardiovasculaire.
Les schémas alimentaires ont fortement évolué ces dernières années, avec une prise de nourriture en dehors des repas qui va en augmentant. Ainsi, aux États-Unis, en 35 ans, la part de l’énergie puisée dans les repas est passée, chez la femme adulte, de 82 à 77%. Et ce alors que l’apport énergétique des snacks a grimpé, de 18 à 23% durant la même période. Le phénomène touche aussi les hommes. Les 3 repas traditionnels (petit-déjeuner, repas de midi et du soir) n’ont plus autant la cote, ce qui reflète des changements sur la façon de manger. La proportion de personnes qui font l’impasse sur l’un des repas principaux a augmenté, tout comme le snacking.
L’horaire alimentaire influence l’horloge interne
Dans sa nouvelle déclaration scientifique, l’AHA tire la sonnette d’alarme sur cette évolution. L’organisme met en avant les nombreux effets sur les marqueurs de santé cardiométabolique de cette évolution des habitudes alimentaires, dont: l’obésité, le profil lipidique, la résistance à l’insuline et la pression sanguine.
La relation entre les horaires alimentaires et l’horloge interne est aujourd’hui de mieux en mieux documentée. Chez l’animal, par exemple, le fait d’être nourris pendant une période d’inactivité (comme le sommeil) entraîne une réinitialisation de l’horloge interne qui altère le métabolisme des nutriments, résultant en:
- une prise de poids plus importante,
- une résistance à l’insuline,
- et de l’inflammation.
Faire honneur aux 3 repas principaux
L’AHA souligne notamment les conséquences fâcheuses de sauter le petit-déjeuner, notamment sur les lipides sanguins, la pression sanguine et le poids. Elle insiste sur l’importance d’un horaire régulier de repas, ainsi que du contexte lié à l’acte de manger. Il s’agit de prendre conscience de ce que l’on mange et de quand on le mange, explique l’AHA. Pour combattre la prise de nourriture émotionnelle, cette dernière favorisant la surconsommation énergétique d’aliments présentant peu de valeur d’un point de vue nutritionnel. Compte tenu du mode de vie actuel, il est vital de manger sans distraction, estime l’AHA.